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 gabriel Δ à défaut du pardon, laisse venir l'oubli.

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Diego Alvarez
Diego Alvarez
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─ Quartier : un appartement entièrement rénové par ses soins dans le south side.
─ Emploi : gérant et entraîneur dans une salle de boxe française, mais il ne serait rien sans les petits à côté. bosser honnêtement, ça ne rapporte pas grand chose de nos jours, pour ne pas dire rien du tout.
─ Études : des études ? ça fait bien longtemps qu'il a abandonné.
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MessageSujet: gabriel Δ à défaut du pardon, laisse venir l'oubli.   gabriel Δ à défaut du pardon, laisse venir l'oubli. EmptyJeu 19 Juil - 15:29

À DÉFAUT DU PARDON, LAISSE VENIR L'OUBLI
gabriel et diego
Putain de merde. C'est la première, et l'unique chose qui lui vint à l'esprit alors qu'il raccrochait avec les parents de Gabriel. Le regard plongé dans le vide, les bras tombant littéralement le long de son corps, Diego resta planté là. Comme un con, au milieu de sa salle de sport, le temps semblait totalement arrêté. Les yeux larmoyants, il se dirigea tant bien que mal vers son bureau où il récupéra son porte-feuille qu'il enfouit dans la poche de son short, ainsi que ses clés de voiture. Ses membres lui donnaient l'impression d'être fait de coton. Il ignorait même par quel miracle il tenait encore debout. Tremblant, il s'adressa à un de ses potes du gang d'une voix fragile. « Frérot, tu m'gardes la salle quelques heures ? » Il ne prit même pas le temps de s'arrêter pour écouter sa réponse lorsque le gangster lui demanda si tout allait bien. « Truc urgent à faire. » lança-t-il alors qu'il fonçait rapidement vers la sortie. En l'espace de quelques secondes à peine, il était installé dans sa caisse et démarrait en trombe, direction l'hôpital de Chicago. Quels sales fils de chien. Ils avaient plutôt intérêt à se faire enfermer rapidement par les flics, parce que Diego ne laisserait pas tomber. Il finirait par savoir qui sont les enfoirés ayant administré la fusillade de la Saint Valentin. Ça oui, il le saurait. Et ce jour-là, on ne donnera clairement pas cher de leurs peaux. La rage au ventre, le jeune boxeur se remémora cette soirée cauchemardesque. Cette putain de soirée durant laquelle il avait espéré se réconcilier avec son ex petite-amie... avant qu'elle ne se fasse descendre, sous son regard impuissant. Depuis, il ne dormait plus. Ce terrible souvenir le hantait, et les rares fois où il trouvait le sommeil, il finissait par se réveiller en hurlant et trempe de sueur. Une tragédie à laquelle il ne s'attendait pas. Personne ne peut être préparé à vivre une telle horreur. Personne, pas même lui. À vrai dire, il aurait préféré y rester. À quoi bon continuer alors que sa vie s'était transformée en cauchemar éveillé ? Il était en train de perdre Max, la femme de sa vie. La seule ex avec qui il avait encore contact est morte devant lui, et son meilleur ami ne lui adressait plus la parole. Gabriel... Putain, Gabriel. Mais qu'est-ce que tu as encore foutu ? Cet imbécile, à vouloir jouer les héros, il avait manqué de peu d'y laisser sa vie. À cette pensée, Diego appuya un peu plus fort sur l'accélérateur. Merde, le code de la route. Il y a des choses qui n'attendent pas. Sourcils froncés, l'estomac noué et le cœur battant bien trop fort, le jeune mexicain remerciait le seigneur que les parents Evans aient eu la décence de le prévenir. Le pilote l'aurait-il fait de lui-même ? Mh, il en doutait fortement. Et, à juste titre quelque part. Pourtant, malgré le différend qui les opposait actuellement, Diego ne pouvait tout simplement pas se résoudre à laisser tomber celui qu'il considérait encore aujourd'hui comme un frère. Ça avait toujours été ainsi, et ça le serait toujours. Il tenait à lui, et rien ne pourrait changer la donne. Alors, après avoir cherché une place de stationnement pendant près de dix minutes, il bondit hors de son véhicule et courut vers l'accueil où il interpella une infirmière. « Pardon, je cherche Gabriel Evans. On m'a dit qu'il avait été admis ici... » La jeune femme l'observa de la tête aux pieds, comme s'il venait de lui parler chinois. Bordel, elle n'allait tout de même commencer à les lui briser celle-ci... « Oui, vous êtes ? » Mâchoire serrée, le grand brun prit une grande inspiration avant de répondre, espérant ne pas être trop sec. Ce n'était pas le moment de se faire remarquer. « Son frère. » En y réfléchissant, ce n'était pas un véritable mensonge. Ils n'étaient pas frères de sang, mais de cœur. Et parfois, il s'avère que ça représente bien plus. Puis, de toute manière, qui soupçonnerait qu'ils ne sont pas de vrais frères, hein ? Deux grands bruns aux yeux marrons. Ma foi. Elle lui lança néanmoins un regard soupçonneux en lui indiquant la chambre dans laquelle Gabriel se trouvait. « Bon, il peut recevoir des visites mais pas trop longtemps. Il doit se reposer. » Légèrement agacé, et surtout très pressé, Diego leva son pouce à son adresse et se dirigea vers les escaliers qu'il grimpa deux par deux jusqu'au service indiqué. À l'approche de son numéro de chambre, son cœur de sportif se mit à battre si fort qu'il semblait audible à des kilomètres à la ronde. Sa respiration était saccadée, une boule avait pris place dans son ventre tandis que ses membres reprenaient des airs cotonneux. Une fois devant la fameuse porte, il prit quelques secondes pour respirer. À vrai dire, il se demandait si c'était une bonne idée. Si son initiative serait appréciée, ou si ça ne ferait qu'énerver et blesser un peu plus son meilleur ami déjà si meurtri... Non. Il n'y avait pas moyen. Il ne pouvait tout bonnement pas le laisser. Certainement pas. Jamais. Et tant pis s'il décidait de bouder. Ça lui passerait. Prenant son courage à deux mains, Diego frappa à la porte avant de l'entrouvrir. Le pilote était seul, allongé sur cet horrible lit d'hôpital. Arg, ce qu'il pouvait détester les hôpitaux. « Je... j'peux entrer ? » demanda-t-il d'une voix sourde. Voir Gabriel dans cet état lui brisait le cœur. Déchiré entre la distance qui s'était installée entre eux suite à leur dispute, et une envie presque incommensurable de le prendre dans ses bras, Diego n'attendit pas de réponse et ferma la porte derrière lui. « Putain Gabriel, mais qu'est-ce que t'as foutu ? » Il inspira, essayant de reprendre un peu ses esprits. Doucement, il s'installa aux côtés de celui qui resterait à jamais son meilleur ami. Soudainement, il se fichait bien de ce qui avait bien pu se passer auparavant. Tout ce qui comptait, c'est qu'il était en vie. Sans même réfléchir, il prit sa main dans la sienne. « T'imagines même pas comme j'me suis inquiété... » La boule qui logeait dans son ventre, se trouvait désormais dans sa gorge. Il luttait de toutes ses forces pour que les larmes n'aient pas raison de lui. Mais, c'était bien trop difficile. Il y avait trop de choses à supporter ces derniers temps. Ça devenait insupportable, et le boxeur était loin d'être un surhomme. Alors, il craqua. Ouais, Diego se mit à pleurer toutes les larmes qu'il retenait depuis plusieurs semaines déjà. C'en était trop pour lui. Tenant son meilleur ami à deux mains, il enfouit son visage dans ses bras avant d'exploser. « J'suis désolé... tellement désolé Gaby. » Pourquoi ? Pour tout. Désolé pour ses mensonges. Désolé pour ses conneries. Désolé pour cette fusillade dont il n'était même pas responsable. Désolé qu'il se retrouve sur un lit d'hôpital. Désolé de ne pas avoir été là depuis le début. Sincèrement désolé, pour tout un tas de raisons.

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Gabriel Evans
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MessageSujet: Re: gabriel Δ à défaut du pardon, laisse venir l'oubli.   gabriel Δ à défaut du pardon, laisse venir l'oubli. EmptyVen 3 Aoû - 1:38


C’était un cauchemar. Un cauchemar qui ne semblait pas vouloir s’arrêter. Il avait survécu à la fusillade, mais il y avait perdu beaucoup. Paradoxalement, il tentait de se dire qu’il avait quand même eu de la chance. Oui, contrairement à d’autres, il était toujours en vie. Mais à quel prix ? Combien de temps lui faudrait-il pour s’en remettre totalement ? Pour cesser d’avoir ces cauchemars bien trop réels qui le réveillaient en pleine nuit, baigné de larmes et de sueur ? Et quand ce n’étaient pas les cauchemars qui le réveillaient, c’était ces putains de douleurs fantômes qui lui faisaient croire que sa jambe était toujours là. Il serait marqué à vie, autant physiquement que psychologiquement. Oui, il avait voulu jouer les héros, mais il n’avait pas réfléchi sur le moment et il n’aurait pas été capable de se pardonner s’il n’avait rien fait, s’il avait laissé cette jeune femme se faire tirer dessus. Il était comme ça et si c’était à refaire, il n’hésiterait sans doute pas. Parfois, il se disait qu’il devrait apprendre à être un peu plus égoïste. Juste un peu. Mais l’égoïsme était quelque chose qui ne lui allait pas. Voilà donc plusieurs jours qu’il était là, dans cet hôpital, dans cette chambre, tentant toujours de digérer ce qui s’était passé, d’accepter le fait qu’il ne serait plus jamais le même, que sa vie allait être changée à tout jamais. A chaque fois qu’il y pensait, il avait un pincement au cœur. Il n’avait dit à personne qu’il était là. Seuls ses parents étaient au courant puisqu’ils avaient été les premiers avertis. Il ne voulait inquiéter personne et pourtant…pourtant, il ne pouvait s’empêcher de penser à toutes les personnes qu’il aimait. Diego, Louis, Veronika et tant d’autres. Diego… La dernière fois qu’ils s’étaient vus, ils s’étaient violemment disputés au sujet de Louis, justement.

Cette dispute lui paraissait tellement futile à présent, tellement ridicule. Il n’avait pas parlé à son meilleur ami pendant des semaines à cause de ça. Son meilleur ami, son frère de cœur. Merde. Il se promit de l’appeler une fois qu’il irait mieux. Il ne voulait pas que le jeune homme le voie ainsi. A cet instant, il ne se doutait aucunement que Diego n’était plus qu’à quelques mètres, que bientôt, il franchirait le seuil de cette porte. Il s’était perdu dans ses pensées, comme souvent, lorsqu’il entendit soudain frapper. Il s’attendait à voir une infirmière ou ses parents, mais ce fut un autre visage qui apparut dans son champ de vision. Diego ?! La surprise était telle qu’il écarquilla les yeux, incapable de prononcer le moindre mot. Il parvint simplement à doucement hocher la tête à la question du jeune homme avant de le voir s’approcher de lui. Ce qu’il avait foutu ? Gabriel avait la gorge nouée. Tant d’émotions surgissaient en lui en même temps, il avait du mal à les contenir. Sans doute allait-il bientôt pleurer. C’était même presque inévitable. Car son meilleur ami lui manquait cruellement. Car il s’en voulait pour ce qui s’était passé entre eux. Il ne répondit pas, il n’y arrivait pas. Il resta juste là comme un con, à regarder le brun d’un air ahuri. Un con. Oui, c’était bien ce qu’il était. Son cœur se serra en sentant la main de Diego prendre la sienne, en entendant qu’il s’était inquiété. Comme un enfant pris en faute, il baissa les yeux et marmonna quelques mots. « Je suis désolé… » Désolé pour quoi ? Pour avoir suscité l’inquiétude chez Diego ? Désolé pour ne pas l’avoir averti ? Désolé pour l’engueulade ? Sans doute un peu tout en même temps.

Il sentit les larmes lui monter aux yeux, mais il luttait pour ne pas craquer. Finalement, ce fut Diego qui lâcha en premier. Il éclata en sanglots, se mettant à pleurer contre lui. Gabriel était choqué. Il n’avait jamais vu son meilleur ami dans un tel état. Jamais. Et ça eut raison de lui. Il ne retint plus ses larmes, les laissant librement couler tandis qu’il entourait Diego de ses bras pour le serrer contre lui.  « C’est moi qui suis désolé… » Il ignorait combien de temps ils étaient restés ainsi, mais ça n’avait aucune importance. Ils évacuaient tous les deux ce qu’ils avaient retenu tout ce temps et ça faisait du bien. Beaucoup de bien. Au bout d’un moment, Gabriel finit par se détacher de Diego et attrapa la boîte de mouchoirs posée sur la table de chevet pour prendre un mouchoir, puis tendre la boîte à son meilleur ami. « Y a plus glamour comme retrouvailles, hein ? » Il laissa échapper un petit rire avant de s’essuyer les yeux et de se moucher bruyamment. Oui, il y avait certainement beaucoup plus glamour. « J’ai honte, Diego… » Il détourna les yeux avant de pousser un petit soupir. « J’ai réagi comme un con, la dernière fois. J’aurais dû me montrer plus compréhensif. » Il croisa à nouveau le regard de son ami et finit par esquisser un petit sourire. « Mais c’est peut-être un peu grâce à toi que je suis toujours là. » Voilà qu’il allait devenir sentimental. Mais il avait besoin de dire les choses telles qu’il les ressentait. « J’ai bien cru que j’allais y rester, dans cette salle. Puis j’ai pensé à toi. Je me suis dit que je ne pouvais pas partir comme ça. Que je ne pouvais pas te faire ça. Que je ne pouvais pas t’abandonner sans qu’on se soit réconciliés. » Bon sang. Il sentit une nouvelle fois les larmes lui monter aux yeux. « Je suppose que quand tu passes si près de la mort… tu apprends à relativiser. » Il se mordit la lèvre inférieure, gêné. Oui, ces mots étaient gênants, même s’il les pensait vraiment. « Bien ! Maintenant, on a assez pleuré ! » Oui, il aurait préféré revoir Diego dans de meilleures circonstances, mais maintenant qu’il était là, il comptait bien en profiter. « Au fait. T’es moche quand tu pleures. »
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