Let me Help you - Feat Abigaël A. Hopkins

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Let me help you × ft. Abigaël & Ladislaw

Ladislaw commençait à désespérer, il n’avait toujours eu aucun appel pour aider la police. Il savait que cela prendrait du temps, il fallait qu’il gagne la confiance des gens d’ici. Néanmoins, cela faisait près d’un an et il n’avait eu aucune touche. Puis un après-midi, sans prévenir, une brigade de police l’avait appelé pour solliciter son aide, mais surtout voir ce qu’il valait. C’était de bonne guerre, il comprenait parfaitement qu’on le test. L’inverse aurait été surprenant, et légèrement suspect aussi. Il avait fait ses preuves auprès du chef semble-t-il. En revanche, il avait bien senti que le reste n’était absolument pas convaincu, pouvait-il leur en vouloir pour ça ? Non, ils avaient peut-être l’impression qu’il leur volait leur travail, alors que ce n’était pas le cas. Il avait compris à cet instant, qu’il aurait des ennemis au sein même du service. Il ferait tout pour se faire accepter, prouver sa valeur, prouver qu’il n’était pas un rigolo.

La journée avait été longue, on l’avait mis sur plusieurs enquêtes parce que l’équipe stagnait. Des cas compliqués à comprendre, peut-être même un véritable casse-tête, cependant, il n’avait pas arrêté une minute pour chercher des indices sur les dossiers qu’il avait. Il avait résolu une des affaires, l’autre attendrait le lendemain, car il n’y avait pas assez de pistes. Ladislaw quittait la pièce qui lui servait de “bureau”, il était déjà très tard. Il s’en moquait un peu, personne ne l’attendait, alors être seul, ici ou chez lui, ça ne changeait rien du tout. Il préférait même être ici, au moins, il n’avait pas l’occasion de s’ennuyer. Tous ses collègues étaient partis. Enfin, presque tous à en juger par la lumière dans le bureau au bout du couloir. Ladislaw se demandait qui pouvait travailler aussi tard.

Par curiosité, Lad’s avançait dans le couloir avant de frapper à la porte ouverte. Une jeune femme blonde se trouvait là, plonger dans la paperasse. Et vu la pile qui restait à ses côtés, elle en aurait probablement pour la nuit. Le jeune homme se disait que ça ne serait pas cool de la laisser comme ça.

“Besoin d’un coup de main ?”

Demande-t-il par politesse, il ignorait comment il serait reçu. Néanmoins, il s’était dit que ça serait le meilleur moyen de commencer à créer des liens au sein de l’unité. Il faudrait qu’on arrête de le voir comme un guignol qui ne savait pas ce qu’il faisait. Donc, autant commencer à briser la glace. Il ne fallait pas le dire, mais Lad’s était un brin manipulateur, certainement, le fait qu’il fallait manipuler les gens pour les bercer d’illusions non ? Bon, il allait éviter de manipuler des policiers, il n’avait pas envi d’être mal vu. Déjà, qu’il était compliqué pour lui de respecter toutes les procédures, heureusement, lorsqu’il était à New-York son ancien partenaire avait passé l’éponge sur ses méthodes, et lui avait fait confiance. Ici, ça serait déjà difficile d’obtenir la confiance des gens, alors il valait mieux qu’il ne complique pas les choses davantage, ça ne plaiderait pas sa cause.

Son éternel jeu de cartes en main, c'était sa façon de se détendre, il s'amusait à faire passer les cartes d'une main à l'autre à vitesse impressionnante, les cartes volaient littéralement entre ses mains, pourtant pour lui cela ressemblait plus à une habitude. En fait, ça lui permettait de ne pas se disperser et de rester concentrer sur ce qu'il devait faire.

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Ladislaw & Abi'

Let me help you.

J'étais à Chicago depuis quelques moins maintenant. Mon appartement était presque entièrement terminé et je commençais à avoir quelques amis. Une petite vie bien tranquille en somme, presque un peu ennuyeuse quand on la regarde de l'extérieur. Et je n'allais clairement pas m'en plaindre ! J'étais heureuse de ne plus avoir mes frères à charge, heureuse de ne pas avoir à courir à la maison où j'étais attendue. La solitude était un peu pesante, certes, mais on ne pouvait pas tout avoir et ça m'offrait un recul dont j'avais bien besoin, aussi bien sur ma vie que sur l'enquête qui me hantait depuis des lustres.

Et, en parlant d'enquêtes, j'en avais peu à ma charge pour le moment. J'étais plus ou moins le larbin du poste, chargée d'assister les inspecteurs en les débarrassant de la paperasse. Rarement sur le terrain, j'étais surtout dans les archives et dans ce petit bureau, ensevelie par une tonne de papiers plus ou moins interessants. Ce n'était pas une coïncidence d'ailleurs, cette place me permettait de mettre mon nez dans toutes les enquêtes et d'avoir un oeil sur tous les inspecteurs et agents de la CPD. Une place de choix pour ma véritable mission confiée par le FBI. Une mission qui avançait doucement mais sûrement et dont j'étais très fière.

Ainsi, je n'étais pas mécontente d'être encore dans mon petit bureau à une heure aussi tardive, seule et sans surveillance... J'étais même la première à réclamer des tâches du genre, voulant me faire apprécier mais aussi pour avancer dans mon enquête personnelle. Un énorme café bien chaud dans un Thermos près de moi, de la musique jouant doucement dans mes oreilles, je farfouillais, rangeais et remplissais tous ces documents avec attention. Aussi à côté de moi, un petit carnet que je remplissais savamment en langage codé. Des notes sur les choses que je trouvais louches, des informations importantes, des détails qui pourraient me servir. En entendant frapper à la porte, je glissais rapidement le carnet dans ma poche et ôtais un de mes écouteurs.

La personne dans l'embrasure de la porte m'était familière même si je n'avais pas vraiment eu l'occasion de lui parler ou même de travailler avec lui. Tout ce que je savais c'est que Ladislaw était une sorte de magicien jouant les consultant sur certaines enquêtes... Mon avis sur la question ? Mitigé. Je n'avais jamais vraiment aimé les magiciens, les trouvant un peu trop charlatans à mon goût. Quant à son utilité potentielle sur une enquête ? À voir, pour le moment j'étais sceptique. Mais l'homme en question semblait sympathique et il était l'un des rares à m'avoir jamais proposé son aide. Je l'accueillis donc avec un sourire, ôtant finalement l'autre écouteur et tout de même impressionnée par sa dextérité.

« Si vous ne réservez pas le même sort à ses papiers qu'à vos cartes je veux bien ! »

« Vous êtes... Monsieur Slone n'est-ce pas ? Abi' Hopkins. »

Ajoutais-je en lui tendant la main, toujours souriante. À deux, nous devrions pouvoir terminer tout ça d'ici une petite heure tout au plus et ce serait une bonne opportunité de faire connaissance. Pour sa réelle efficacité, il faudrait que je le vois sur le terrain mais je tenais tout de même à lui donner une chance en temps qu'être humain, trop consciente que beaucoup de mes collègues ne devait pas en faire autant.... Après tout, pour le moment nous étions tous les deux dans le même bateau : deux ignorés qui devaient faire leurs preuves. Autant se serrer un peu les coudes non ?

belle âme

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Let me help you × ft. Abigaël& Ladislaw

Le jeune homme trouvait assez injuste que les nouveaux soient traités de cette façon. Néanmoins, il savait la chance qu’il avait d’avoir rejoint l’équipe, alors, il ne pouvait pas se permettre d’être difficile. En plus, il ne pouvait pas dire que l’avis des autres comptaient beaucoup à ses yeux. Non, le seul avis qui importait, était celui du chef. Si celui-ci était content de son travail, alors le reste était sans importance. Pour lui, ils étaient tous à la même enseigne. Bien sûr, il savait que les autres étaient plus influents dû à leur ancienneté, mais ils n’étaient pas intouchables non plus. Et pour Ladislaw ça, ça avait son importance.

Lorsqu’il avait vu la montagne de dossier de la jeune femme blonde, Lad’s s’était senti en colère. Il ne la connaissait pas, il avait juste entendu dire que c’était une nouvelle. Cependant, ça, il l’avait deviné à la façon dont elle était traité.Il ne comprenait pas bien pourquoi, les nouveaux membres étaient relégué aux tâches ingrates, ce n’était pas de cette façon qu’ils allaient apprendre. Néanmoins c’était ainsi.

Quand Lad’s frappait à la porte, il remarquait bien vite que la jeune femme avait caché un carnet. On pouvait dire que ses yeux affutés ne pouvaient pas le raté, toutefois, désirant peu se faire une ennemie de plus, il fit donc comme si de rien était. Il pénétrait alors davantage dans le bureau lorsqu’elle se présentait à lui.

“Je ne comptes pas malmener ces dossiers là, toutefois, je suis sûr que vous serez contente si je pouvais classer les dossiers aussi rapidement que mes cartes, n'est-ce pas ? Il souriait doucement. Monsieur ? Vraiment ? Dit-il en faisant la grimace. Je m’appelle Ladislaw, mais on m’appelle Lad’s ou Slaw en général. Enchanté Abi’, diminutif d’Abigaël je suppose ?”

Il lui serrait la main retour, ravis que la jeune femme accepte son aide. Il avait un peu peur qu’elle se braque, ils étaient nouveaux tous les deux, et il avait peur qu’elle le voit comme un concurrent. Ladislaw venait alors prendre place face à la blonde, rangeant ses cartes dans la poche de son gilet. Il observait quelques dossiers sans rien dire avant de porter son attention sur Abi’.

“Alors dites-moi, qu’est-ce que je dois faire pour aider ?”

C’est vrai après tout, il l’avait vu avec les dossiers, mais il ne savait pas exactement ce qu’elle devait en faire, devait-elle simplement les ranger ? Les classer ? Il n’en avait aucune idée, alors, au lieu de faire une bêtise, il préférait demander. Grâce à cette première approche, il savait que Abi’ serait plus ouverte à la discussion, et que normalement, le courant passerait bien entre eux. Il se doutait en revanche, qu’elle devait douter de ses compétences, mais qui était-il pour lui en vouloir ? Il savait que les gens devaient se faire un avis sur lui.

Il observait discrètement le bureau de la jeune Hopkins, il le trouvait assez étroit, signe que pour les autres, elle devait encore faire ses preuves. Les dossiers posés en pile, montre que la personne qui les a mis là veut plutôt asseoir son autorité. Cependant, le comportement de Abi’ lui prouve qu’elle n’est pas mécontente d’être là, en fait, ça serait même le contraire, elle semblait heureuse d’être ici. Etait-ce en rapport avec le carnet qu’elle avait dissimulé ? Ca, il était encore trop tôt pour le dire. A en juger par sa position, elle semblait être fière, d’être ici. Toutefois, elle ne semblait pas réfractaire à sa venue, elle n’avait pas agi avec lui, comme si ça la gênait, donc, il ne devait pas la gêner, même si elle voulait traiter les dossiers, elle était apparemment contente d’avoir de l’aide. Qui ne le serait pas face à la pile ?

Le jeune homme posait à nouveau son regard sur les dossiers. Il se demandait comment cela se faisait qu’il y en ait autant. Aucun des autres agents ne faisaient le sale boulot ?

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Ladislaw & Abi'

Let me help you.

Il n'avait pas tort, j'aurais vraiment aimé qu'il ait le super pouvoir de faire disparaître tout ça en un claquement de doigt, à la condition -bien sûr- qu'ils se retrouvent correctement rangés dans les archives. J'avais beau apprécier de pouvoir jeter un oeil aux anciens dossiers de mes nouveaux collègues, il n'en restait pas moins pénible de devoir tout ranger par ordre tout en vérifiant qu'il ne manque aucune signature ni aucun tampon. Et il en manquait puisque la paperasse était souvent un peu bâclée au profit de tâche moins pénibles... Armée d'un tampon, je devais donc compléter les dossiers bancales, les classer par dates et remettre les documents non signés aux agents qui les avait eus à charge. Une autre pile de dossiers complets devrait rejoindre les archives dès ce soir et je devrai trier les anciens dossiers nouvellement signés dès demain. Enfin, si les agents daignaient signer dans la journée...

« Je ne vous le fait pas dire ! »

Répondis-je avec un léger rire à sa réflexion. Il me serra ensuite la main de façon chaleureuse tout en se présentant plus précisément. Ladislaw donc, lad's. Un nom rare que je n'avais jamais rencontré avant, intriguant même. C'est alors que je réalisais que je ne m'étais pas vraiment présentée dans les règles de l'art. Il faut dire qu'on ne m'appelait que très rarement par mon prénom entier et que je n'appréciais pas forcément sa consonance Française que beaucoup écorchaient. Mon collègue l'avait d'ailleurs pas prononcé à l'anglaise ce qui me surpris légèrement. Mes parents avaient eu une drôle d'idée de ne pas simplement m'appeler Abby ou Abbigail... Encore une question que je n'aurais pas l'occasion de leur poser et qui restera donc sans réponse. Quoi qu'il en soit, Lad's venait sûrement de faire son premier tour de la soirée... Où il avait simplement vu écrit quelque part.

« Désolée pour le monsieur, déformation professionnelle. En tous cas, bien joué, il est rare que les gens prononce aussi bien mon prénom. Mais Abi suffira aussi largement. »

Dis-je sans me rasseoir. Mon travail n'était pas bien compliqué et j'aurai pu terminer seule mais je ne voulais pas sembler louche et un peu de compagnie ne me ferait pas de mal. Surtout que je ne connaissais quand même pas grand monde dans les parages alors un ami de plus ne serait pas du luxe. Car oui, en vue de ces quelques instants il était fort probable que je m'entende bien avec Lad's. En fait, je m'entendais bien avec les gens en général et il était très rare que mon instinct me trompe. Souvent, je savais d'entrée de jeu quand le courant ne passerait pas et ce n'était pas le cas avec lui. Il semblait sympathique et bienveillant, volontaire et impliqué, l'image que j'avais d'un bon flic même s'il n'était pas traité comme tel pour le moment.

« Et bien il suffit juste de les classer par date en vérifiant qu'ils soient bien signés et tamponnés. La pile des dossiers complets est ici et celle des incomplets et là. Je vais mettre le tampon entre nous et je donnerai les dossiers à signer à leur propriétaire d'origine dès demain. Le reste part aux archives. Donc, finalement, il n'y a que la dernière page qui t'intéresse, il y a tout ce que tu dois savoir dessus. J'espérais tomber sur des affaires non classées histoire de pouvoir réfléchir un peu mais, malheureusement, ce n'est pas le cas... Juste du bon vieux rangement, bête et méchant ! Je comprendrai que tu te ravises, ce n'est vraiment pas passionnant. »

Malgré ma dernière phrase, je m'installais de nouveau sur ma chaise et posais le tampon entre nous deux. Aussi entre nous, légèrement sur sa gauche, les fameux dossiers à classer. Il en restait pas mal mais nous devrions pouvoir nous en débarrasser assez rapidement avec un peu d'huile de coude et beaucoup de bonne volonté. La compagnie ferait sûrement passer le temps plus vite !

« Ladislaw... C'est un prénom d'origine slave non ? Je trouve dommage qu'on le rencontre si peu. »

Il fallait bien lancer la conversation non ? Et parler du travail serait sûrement un peu facile, surtout en vue de la situation : trop de travail tue le travail à ce qu'on dit !

belle âme

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Let me help you × ft. Abigaël & Ladislaw

Le garçon ne perdait pas de temps, il s’installait face à Abigaël. C’était un travail, long et fastidieux, néanmoins, elle était obligée de le faire, donc, il ne la laisserait pas seule. Le temps passait plus vite à deux. Il profiterait de cette occasion pour faire connaissance avec la jeune femme qui semblait sympathique. Il avait toujours tendance à se méfier des gens, mais pour le moment, il ne trouvait rien de suspect chez elle, à part le carnet rangé précédemment. Elle avait la conversation facile, ce qui était un bon point, parce qu’être deux, dans un silence de plomb ce n’était pas le plus agréable non plus.

“Je vous pardonne pour cette fois, mais que cela ne se reproduise jamais, plaisante-t-il. J’ai plutôt un avantage par rapport à vos collègues, j’ai voyagé partout dans le monde, et j’ai dû apprendre à parler plusieurs langues ou au moins les comprendre, le Français notamment, donc il serait mal venu que j’écorche un prénom français aussi joli.”

Il avait en effet effectué énormément de voyages autour du monde, il avait été contraint d’apprendre plusieurs langues, le français notamment, l’espagnol et le polonais. Les pays qui aimaient le plus la magie et dans lesquelles ses parents allaient souvent. Il avait quelques bases d’Islandais, mais pas énormément. En fait, lorsqu’il travaillait avec ses parents, il devait apprendre constamment, que ça soit ses textes pour le spectacle, les tours ou bien les langues, il devait être irréprochable à chaque fois.

“Des dossiers non classés ? Je doute que vous en trouviez ici. Sauf si bien sûr, la personne en charge du dossier en sait plus qu’elle ne le prétend. Mais, je doute qu’il passe entre vos mains, il ne faudrait pas prendre le risque d’être démasqué, et surtout pas par la nouvelle. Sans vouloir vous offensez. ”

Il n’avait pas dit cela pour être méchant, mais bien parce que c’était certainement ce que pensaient les gars qui lui avaient donné ses dossiers. Probablement des macho, grisé par le pouvoir. Il écoutait toutefois la jeune femme lui expliquer comment classer les différents dossiers. Il prenait le premier dossier et épluchait rapidement les pages avant d’aller à la dernière page pour vérifier que tout est en ordre. Pas de chance pour lui, il manquait déjà un tampon sur le premier qu’il prenait. Il s’en saisissait et tamponnait la fiche avant de le mettre sur la bonne pile.

“Je ne vais pas m’en aller alors que je vous ai proposé mon aide, je savais à quoi m’attendre. Et puis, j’aime les défis, aussi ennuyant soit-il.”

Lorsque la jeune femme la questionnait sur son prénom, il eut un sourire en coin, son prénom suscitait toujours l’intérêt par son originalité et son impossible prononciation. Lui, il avait eu énormément de mal à apprendre à l’écrire.

“Oui, c’est Slave. Pourtant, je suis un Américain tout ce qui a de plus… Eh bien Américain. Mais mes parents ont toujours aimé l’originalité. Ils ont entendu ce prénom lorsqu’ils étaient en voyage à Reykjavik, ils l’ont adopté pour moi. Il était populaire dans le monde slave dans les années 30, aujourd’hui, je dois être le seul, ou peut-être sommes-nous deux dans le monde à le porter à cet âge. De toute façon, mes parents n’ont jamais aimé la simplicité. Comment dire que pour moi écrire mon prénom était un véritable enfer. Et toutes ces personnes qui l’écorchaient… Du coup, souvent, on m’appelait par mon deuxième prénom, bien plus simple, plus court. Je suppose que pour vous non plus, Abigaël, ne doit pas être facile à porter, ceux qui n’ont jamais rencontré de Français ont tendance à le massacrer.”

Ladislaw épluchait un nouveau dossier, il aimait savoir de quoi parlait les enquêtes même si elles étaient bouclées, cela pouvait lui donner des pistes sur comment travaillait les officiers dans le service. Bon, bien sûr, ce n’était pas vraiment très simple de comprendre vue la façon où le dossier était baclé. Il classait plusieurs dossiers. Il était vrai qu’à deux ça allait beaucoup plus vite.

Il trouvait que parler avec la jeune femme était simple. Lui qui avait toujours du mal à accorder sa confiance, son instinct lui disait que malgré sa part de mystère, cette femme était digne de confiance. Néanmoins, la part de mystère, justement, le dérangeait assez. Le mystère veut dire que quelque chose se cache, et il n’aimait pas les gens qui cachaient des choses. On ne pouvait pas dire que cela lui avait réussi par le passé. Ses parents, son coéquipier ont prouvé que le mystère était dangereux. Dangereux au point de tout foutre en l’air.

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Ladislaw & Abi'

Let me help you.

En réponse à sa plaisanterie, je me redressais soudainement pour faire un signe militaire accompagné d'un « Oui chef ! » lancé sur le même ton et sans perdre mon sourire. Il semblait sympathique et la suite de ses dires ajouta l'adjectif interessant au tableau. Je n'avais jamais quitté les États-Unis ce qui rendait les globe trotteurs fascinants à mes yeux. Si seulement je pouvais visiter le monde un jour ! C'était dans ma Wish list et j'avais bien l'intention de compléter celle-ci très prochainement. Il fallait impérativement que je me bouge avant de m'encrouter ! Maintenant j'étais un peu plus libre, plus indépendante. Quoi qu'il en soit, je gardais cette information dans un coin de ma tête, préférant ne pas le harceler de question tout de suite.

« Je serai à qui demander des cours dans ce cas. Il faut que je m'y remette sérieusement maintenant que je vais pouvoir voyager un peu plus. »

Répondis-je simplement, sans perdre une once de mon sourire. J'avais appris le Français à l'école, tout comme l'Espagnol. C'était il y a fort longtemps, dans un royaume fort lointain et il fallait que je m'y remette sérieusement pour ne pas me retrouver comme une idiote. Je savais très bien que l'idée que tout le monde parle Anglais n'est qu'une légende urbaine, surtout dans certaines régions qui incluaient la France. Alors si je pouvais avoir quelqu'un pour pratiquer un peu avant mon départ, ce n'était pas de refus ! Mais il ne fallait pas qu'il s'attende à des miracles s'il acceptait de m'aider là dessus aussi...

Nous parlâmes ensuite des fameux dossiers qui devaient nous tenir compagnie pour la soirée. Une longue liste de cas inintéressants qui ne demandaient pas plus d'un quart de seconde de réflexion. Triste, Abi rêvait d'enquêtes à résoudre, de criminels à arrêter et de justice. C'était pour cette raison qu'elle était là, c'est pour ça qu'elle avait rejoins les rangs du FBI. Alors oui, elle enquêtais un peu en faisant ça, mais elle aurait voulu faire plus, vivre un peu plus d'action. Chaque chose en son temps remarque, ça finirait bien par lui arriver. Pour l'instant, elle devait faire ses preuves, gagner leur confiance et ne rien lâcher. Surtout, ne rien lâcher.

« Pas d'inquiétude, il m'en faut plus pour être vexée sinon je ne serai déjà plus là depuis longtemps ! »

« Et je me doute bien qu'ils ont sélectionné avec soin ces dossiers pour éviter que je tombe sur quelque chose de trop intéressant ou de louche. J'espérais seulement qu'ils soient un peu plus maladroit mais ça semble être peine perdue. Mais je suis sûre que les archives regorgent de dossiers non classés dans lesquels j'ai bien l'intention de mettre mon nez un jour. Si j'ai bien compris, il y a pas mal de corruption dans les parages et je pense que beaucoup de dossiers sont laissés de côté sous des prétextes vaseux... Je rêve de devenir la James Gordon de Chicago mais en attendant j'ai plutôt l'impression d'être Cendrillon ! »

Ce n'était pas de la comédie, j'étais vraiment pleine d'espoir et la mission que m'avait confié le FBI n'était que mon excuse officielle pour retourner toutes les affaires oubliées. Ma mère était l'un de ces dossiers, dans les archives d'un autre poste, un vulgaire amas de papier perdu qu'un inspecteur plein d'espoir avait sorti du tiroir il y a quelques années de cela. Il était mon modèle, mon espoir. Je ne voulais pas voir d'autres orphelins comme moi, à pleurer leurs parents sans savoir. Hors de question de laisser d'autres criminels impunis, justice devait être faite. Idéaliste ? Un peu oui, sûrement un peu folle aussi mais qu'importe. Je n'étais pas là par hasard, j'étais là par volonté, par conviction. Une vraie casse bonbons comme on les aime en somme !

« Merci encore. »

C'était presque un murmure, le regard plein de reconnaissance sincère. Il m'offrait la perspective d'une soirée plus agréable même s'il m'empêchait un peu de faire mon travail. Quoi qu'il pourrait peut-être m'en dire un peu plus sur les lieux et les agent ? Après tout, il était là depuis plus longtemps que moi et son côté "multi-usage" lui permettait d'être un peu sur tous les fronts ? Mais, là aussi, chaque chose en son temps, je devais être patiente et subtile pour ne pas trop éveiller les soupçons. Je décidais donc de lancer la conversation sur un sujet bien éloigner du travail pour briser un peu la glace tout en en apprenant plus sur mon associé du soir. Un compagnon qui promettait en effet d'être très intéressant en vue de sa vie d'apparence assez extraordinaire. J'espérais d'ailleurs qu'il ne m'en demande pas trop sur moi car je préférais rester évasive pour protéger ma réelle identité... Heureusement, mon scénario était prêt et, tout comme pour mon nom de substitution, il n'était pas très loin de la réalité.

« C'est vrai que ça n'a pas du être une partie de plaisir mais... Je trouve que ça vous rend un peu plus unique du coup, et c'est une chance. C'est tellement ennuyeux d'être comme tout le monde ! Quoi qu'il en soit, je ne peut que vous comprendre. Apprendre à écrire mon prénom n'a pas été très simple non plus et je crois que je ne connais personne à qui je n'ai pas du le répéter au moins deux fois pour obtenir un semblant de prononciation correcte ! C'est aussi pour ça que je me présente souvent comme Abi, ça facilite la vie de tout le monde ! »

Pendant que nous parlions, les dossiers se baladaient déjà sur le bureau entre nous. Il était efficace et c'était appréciable. Nous allions vraiment pouvoir terminer cette corvée rapidement même si l'ambiance actuelle était assez agréable pour donner envie de la faire durer un peu. Je n'avais pas perdu mon sourire et lui aussi semblait plutôt à son aise. Qui sait, nous étions peut-être entrain de mettre en route une équipe de choc ? Ou au moins les prémices d'une amitié qui ne pourrait que nous être bénéfique. Même si l'idée de me faire des amis n'était pas pour me rassurer car ça voulait forcément dire que je risquais de les perdre le jour où la vérité explosera... Car j'avais bien l'intention qu'elle explose le jour où je prendrais les corrompus la main dans le sac... Advienne que pourra !

belle âme

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Let me help you × ft. Abigaël & Ladislaw

Le jeune homme souriait doucement face à l’humour de la jeune femme, elle semblait avoir le même que le sien, ce qui en soit était un bon point. C’était toujours mieux les gens qui comprenaient l’humour. On ne pouvait pas dire que les autres membres de l’équipe étaient particulièrement friand de son humour. En fait, lorsqu’il tentait de plaisanter, on le regardait de haut. Il s’était alors simplement dit qu’il était trop tôt pour les blagues. Il avait juste voulu détendre l’atmosphère, mais on lui avait fait comprendre qu’il ferait mieux d’éviter cela. Déjà, qu’on ne l’aimait pas beaucoup, autant ne pas faire de vague.

Lorsque la jeune femme lui parlait de cours, Ladislaw la regardait et souriait doucement, il serait ravi de lui en donner. Pour une fois que quelqu’un demandait à apprendre quelque chose de lui, et non pas l’inverse, il s’en ferait une joie.

“Je serais ravi de pouvoir vous aider pour ça. Dois-je comprendre, que la France serait un pays que vous aimeriez visiter ? ”

En fait, il l’avait parfaitement compris à l’instant même où Abi avait parlé de voyage. En fait, pour être tout à fait exact, il l’avait compris à l’émerveillement qui avait eu dans le regard de la blondinette quand il avait parlé de la France.

Il n’était pas surpris lorsque Abi’ lui disait qu’elle ne serait plus là si elle se vexait rapidement. Il se doutait que les gens ne devaient pas très bien la traiter. Et il était vrai qu’être susceptible ne faisait pas très bon ménage avec ce métier. Néanmoins, il était quand même content de ne pas l’avoir blessé. Il manquait parfois de tact avec les gens et ça conduisait à sa perte. Il souriait doucement au discours de la jeune Hopkins. Il ne pouvait que comprendre, lui-même, était sur des enquêtes sans réelles importances, on les testait en permanence. Pourtant, il était presque sûr que ce n’était pas eux qu’ils devraient tester, mais les membres de leurs équipes parfois. Car, il était tout à fait d’accord avec Abi’, la corruption était partout, et chez les flics aussi. C’était même monnaie courante, mais personne ne dénoncerait un collègue.

“Eh bien si un jour vous avez du temps à perdre, on pourrait fouiller les archives de manière plus prononcée. De toute façon, le boulot qu’ils nous demandent en ce moment, nous laisserait le temps de le faire. James Gordon ? Vraiment ? Cendrillon a fait justice elle aussi, à sa manière. Elle a prouvé à ses demis-soeurs ignobles, que rien ne valait la beauté face à l’intelligence. Elle part quand même avec le Prince Charmant. Cela prouve qu’il faut être persévérant dans la vie. Je ne doute pas que vous le serez. En fait, vous l’êtes déjà, sinon vous ne seriez pas là.”

Une qualité qu’il appréciait chez les gens. Il préférait les gens qui se battaient pour des choses qui lui semblaient juste, plutôt que des personnes qui abandonnaient à la moindre difficulté. Quel intérêt de vivre si il n’y a pas cette envie ? C’est elle qui détermine qui nous étions. Ladislaw s’était toujours battu pour obtenir ce qu’il voulait, c’est bien pourquoi, il était dans ce bureau à l’heure actuelle. Il ne laisserait jamais personne lui dire ce qu’il devait faire, ni il ne laisserait jamais personne briser ses espoirs. D’ailleurs, celui qui essayait risquerait de se heurter au côté têtu et impulsif de Lad’s.

“Malheureusement, parfois, je préférais largement être banal. Ce n’est pas toujours marrant l’originalité. Lorsque vous êtes original, on attend toujours plus de vous, si vous êtes parfait ? Eh bien, il faut que vous le soyez encore plus, pour prononcer votre originalité. Avoir un prénom banal comme John m’aurait convenu à merveille. Mais assez parler de ma vie. Il souriait doucement quand Abi parlait de sa propre expérience avec un prénom original. Abi, c’est bien aussi, à écrire, c’est plus simple, et à prononcer tout autant, je pense même que c’est plus simple à retenir. Je ne sais pas où les parents vont chercher toute cette originalité. Sérieusement, leur but c’est pourrir la vie de leur enfant en leur donnant des prénoms imprononçable et difficile à écrire ?”

Lad’s terminait rapidement le tas que Abi’ avait mis vers lui. Pour lui, c’était d’une simplicité impressionnante. En fait, ses yeux et son cerveau ont tellement été entraîné à la rapidité des gestes, et illusions, qu’il parvenait à tourner les feuilles rapidement pour arriver à celle qui l’intéresse, il repérait en moins de dix secondes, si tout était en ordre ou non. Un avantage, peut-être un des seul que ses parents lui ont enseigné. Pour le reste, il avait plutôt l’impression qu’ils lui avaient gâché la vie, il savait que beaucoup auraient rêvé être à sa place, et lui, aurait rêvé à n’importe quel place sauf la sienne, comme quoi l’être humain n’était jamais satisfait de ce qu’il avait.

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Ladislaw & Abi'

Let me help you.

C'est étrange mais c'est la première fois que j'en parlais à quelqu'un. J'avais toujours rêvé de voyager mais je n'avais jamais mis de mot sur cette envie et le fait d'en parler ne fit que me rappeler à quel point il était temps que je me bouge. J'avais passé trop d'années à travailler, à penser à mes frères et aux fantômes de mon passé. Il était grands temps que je sorte un peu la tête de l'eau et que je commence à penser à moi. Cette pensée me rendit légèrement nostalgique mais rien ne parut réellement sur mon visage.

« Et bien oui, entre autre ! Je n'ai jamais quitté les États-Unis alors j'avoue que ma Wish liste est extrêmement longues ! »

Dis-je en souriant avant de parler d'un autre rêve beaucoup moins réalisable et plus professionnel : Mettre fin à la corruption et au crime dans cette ville. C'était dangereux, il y avait sûrement un tas de personnes haut placées dans l'affaire mais il était hors de question que je baisse les bras, pas plus que je n'avais l'intention de baisser les bras dans l'affaire de ma mère. Une vraie tête de mule ce qui risquait fortement de me coûter cher un jour... Mais j'étais prête à payer le prix, à tout donner. Quitte à ne pas toujours suivre le droit chemin, quitte à enfreindre quelques règles. Commencer par fouiller les archives était un moindre mal et sans doute un bon point de départ.

« Je ne dirai pas non à un peu d'aide, deux paires d'yeux valent mieux qu'une ! »

« C'est vrai que Cendrillon a aussi rendu une sorte de justice et qu'en plus elle a gagné un prince, ce qui n'est pas négligeable... J'avoue aussi que Gordon a sa part d'ombre et qu'il n'est pas parfait mais, je trouve qu'il a un certain charme et qu'il est efficace. Merci pour le compliment en tous cas, j'espère que je serai à la hauteur. »

Une fois de plus, j'étais sincère et mon sourire n'avait pas faiblit. Cet homme semblait vraiment gentil et il était très agréable de passer du temps avec lui mais, au fond de moi, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il était un magicien et donc un potentiel manipulateur... Oui, je suis peut-être un peu parano mais disons que ça fait partie de ma formation et que, en vue de mes responsabilités, c'était préférable. Quoi qu'il en soit, je n'étais pas mécontente de changer de sujet, surtout que nous avions aussi cette originalité "nominale" en commun. Enfin quelqu'un qui pourrait me comprendre ! Non pas que ce soit aussi rare mais je n'avais pas souvent eu l'occasion de parler à quelqu'un qui soit dans le même cas que moi, voire pire ! D'ailleurs, je partageais également son avis concernant l'originalité et les difficultés liées à nos prénoms respectifs.

« Ne m'en parlais pas ! J'ai passé toute mon enfance à tenter de me perfectionner en Français justement parce que tout le monde pensait que j'avais des origines... Combien de fois m'a-t-on dit que je n'avais pas d'excuse pour être mauvaise avec un prénom pareil ! Jane aurait été une très bonne idée mais visiblement c'était un peu trop simple... J'en viens à me demander s'il n'existe pas un concours permis les nouveaux parents. Une sorte de besoin d'être original pour... Gagner quelque chose peut-être ? Si c'est le cas, mes parents n'ont pas gagné grand chose visiblement, sûrement une autre publicité mensongère ! »

Plaisantais-je, sur le même ton que lui. L'ambiance était toujours aussi décontractée et les dossiers avançaient bon train pendant notre discussion. La pile de non-signés était de plus en plus haute alors que l'autre n'augmentée presque pas. À croire que notre travail était en réalité bien plus nécessaire qu'il n'en avait l'air ! C'était une autre bonne nouvelle, j'avais le cœur léger. Une bonne soirée.

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Let me help you × ft. Abigaël & Ladislaw

Ladislaw écoutait Abigaël parler de sa Wish List, de ces envies de voyage. C’était un avantage lorsqu’il était avec ses parents, il avait vu des villes magnifiques. Néanmoins, comme il était toujours sur la route, il n’avait pas le temps de se faire des amis. Puis, il fallait avouer que certaines villes n’étaient pas du tout fréquentables. Toutefois, il était toujours intéressant d’apprendre de nouvelles cultures, de nouvelles langues.

“Je suis sûr que vous aurez l’occasion de voyager. Peut-être tenter des mutations un peu partout dans le monde parfois ça ouvre des portes à l’international. Votre Wish List ? Je pense que ce genre de choses n’étaient que des légendes. Attention, je ne critique pas.”

Voilà un étrange concept pour Ladislaw, une Wish List. Il réfléchissait quelques secondes pour savoir ce qu’il pourrait y mettre dessus, puis, il abandonnait l’idée. Il se reconcentrait finalement sur le sujet. Il finissait par plisser les yeux doucement, comment la demoiselle pouvait savoir qu’il y avait de la corruption ici, lui le savait parce qu’il était fin observateur et qu’il avait mis son nez partout, et aussi parce qu’il avait travaillé avec le FBI dans le passé de ce fait, il connaissait les pièges. Mais elle ? Elle venait d’arriver, elle avait peut-être eux un sacré parcours scolaire. Néanmoins, cela ne pouvait pas faire qu’elle ait des doutes sur les personnes présentes ici. Ladislaw ne disait rien, après tout, cela ne le regardait pas, même si sa nature curieuse n’était pas satisfaite, il n’allait pas prendre le risque de se fâcher avec une personne.

“C’est surtout que ce n’est pas n’importe quel paire de yeux, s’il vous plaît.”

Bien sûr, il disait cela pour blaguer, il n’était pas le genre de personnes à se vanter à tout bout de champ. Il n’était pas comme ces gars avec qui il travaillait qui devait toujours se faire voir, mais surtout qui devait toujours faire mieux que les autres. Il n’avait jamais vraiment compris l’intérêt de cela, et pourtant, il venait d’un milieu artistique.

“Dois-je en conclure que James Gordon est totalement votre style en matière d’homme ? Un côté sombre, mais qui fait justice ? Taquine Lad’s. Arrêtez de vous sous-estimer, il est évident que vous serez à la hauteur, vous ne seriez pas là sinon.”

Lad’s était étonné de la facilité avec laquelle il pouvait parler avec Abigaël. Il avait toujours tendance à être un peu froid et distant avec les gens qu’il ne connaissait pas, pour se protéger, mais avec elle.. C’était comme s’il n’avait pas besoin de le faire, c’était comme s’il la connaissait depuis toujours. En quelques minutes, ils s’étaient trouvés plusieurs points communs. Le fait qu’ils soient tous les deux nouveaux et relogés en mode larbins, le côté, tortures des parents avec les prénoms imprononçable, et puis, il y avait le côté secret. Le côté qu’ils ne voulaient pas montrer, ni l’un ni l’autre. D’ailleurs, il sentait que malgré son air d’ange, Abi’ serait parfaitement capable de manipuler n’importe qui pour obtenir ce qu’elle voulait. Habituellement, cela l’aurait poussé à s’éloigner, et pourtant, là, c’était clairement ce qui l’attirait. Sa mère avait sans doute raison, il devait être sacrément sadomaso sur les bords. Néanmoins, cette attirance n’avait rien de physique, ou sexuelle, non, c’était juste, comme s’ils étaient fait pour s’entendre.

“Je vous imagine très bien tenter d’apprendre le français dans votre coin à cause de votre prénom, mais vous tapez des notes minables pendant des contrôles parce que réellement, vous ne compreniez pas ce que vous appreniez. Il est vrai qu’un prénom comme Jane serait trop facile à prononcer, et surtout à écrire, je ne vois pas pourquoi vos parents vous aurait nommée ainsi. Dit-il ironiquement, sans méchanceté. Je ferais des recherches internet pour savoir si ce concours existe, cela expliquerait bien des choses !"

La pile de dossier commençait à vraiment être immense, et c’est sans surprise que Ladislaw constatait que la plus grosse pile, n’était pas celle des dossiers complets. A croire que apposer une signature et un tampon étaient trop compliqués pour ces messieurs. A la place, ils préféraient donner plus de travail à des gens comme Abigaël, parce qu’elle est nouvelle. Encore une fois, on en revenait à la victimisation des nouveaux.

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Ladislaw & Abi'

Let me help you.

Lads était un homme optimiste qui ne manquait pas une occasion de me remonter le moral. C'était agréable et ses remarques n'étaient pas fausses. Je pouvais en effet faire quelques démarches pour joindre l'utile à l'agréable, demander des mutations un peu partout pour découvrir le monde tout en faisant mon travail. Une bonne idée même si je n'était pas assez courageuse pour tout quitter et pour me lancer dans une nouvelle vie. Ou du moins, pas dans un pays étranger, pas trop loin de mes frères. Il fallait que je coupe le cordon, j'en suis bien consciente, mais c'était plus fort que moi. Sa réflexion sur les Wish list me fit rire, surtout que je n'y avais jamais vraiment pensé comme ça avant de lui en parler. Un drôle de concept qui correspondait tout de même très bien à ce qu'on faisait tous inconsciemment, à se faire des listes de choses à faire avant de mourir.

« C'est une idée en effet ! Mais l'idée de devoir tout recommencer à zéro à chaque fois... Je ne suis pas sûre d'en avoir le courage ! Quant à la Wish List, il faut bien avouer que je n'avais jamais vraiment envisagé ces projets comme ça mais, finalement, je trouve que ça colle bien. Vous n'avez pas une liste de choses à faire avant de mourir ? Des projets un peu fous mais pas si irréalisables que ça ? »

N'était-ce pas humain de rêver ? De tenter de mettre un peu d'ordre dans ses projets pour mieux pouvoir les réaliser ? Quoi qu'il était beaucoup plus probable que ces listes ne soient en fait jamais complétées, vouées à ne faire qu'exister, à nous faire croire à l'impossible... Et, en parlant d'impossible, nous entrions dans un autre domaine, celui lié à notre travail, à notre volonté de faire le bien en mettant de l'ordre dans tout ce qui avait été fait jusqu'à maintenant. Douce illusion mais nous pouvions peut-être faire quelques petites choses ici et là, clore quelques dossiers, rendre justice. Je pris un air exagérément confus, une main sur le cœur.

« Je n'en doute pas un seul instant ! Et je suis d'ailleurs honorée de pouvoir les emprunter pour ma noble quête. »

Plaisantais-je même si j'étais en effet heureuse de pouvoir compter sur quelqu'un pour m'aider. Il continua d'ailleurs dans la lancée en me titillant sur le fameux James Gordon que j'avais donc cité comme source d'inspiration. Et il n'était pas faux de dire que l'acteur avait un certain charme qui ne me laissait pas indifférente... Mais c'était surtout le personnage que j'admirais, sa ténacité et son courage. La preuve qu'on peut être un homme bien tout en ayant une part d'ombre et qu'il faut parfois faire des choix difficile pour arriver à ses fins. Un bel exemple même s'il n'était sûrement pas le plus moral que je puisse trouver, même parmi les personnage de Comics de mon enfance.

« Mmm... Je crois bien que oui. J'aime les personnage un peu tourmentés et qui on leur part d'ombre. Mais j'apprécie surtout sa ténacité. Je crois qu'on se ressemble un peu là dessus. »

Dis-je avec un sourire avant de rougir un peu à sa remarque. Optimiste, c'est bien ce que je vous avez dit. Mais c'était vraiment rassurant et encourageant. Pour une fois, je n'étais pas rabaissée, j'étais vue comme une égale voire même un peu plus estimée. C'était excellent pour la confiance, un coup de boost dont j'avais bien plus besoin que je n'avais pu l'imaginer d'ailleurs... Comme quoi, on ignore trop souvent ce dont on a vraiment besoin. Et me remémorer ces moments sympathiques de ma jeunesse était aussi sympathique, Lads ayant tapé dans le mille en m'imaginant peiner comme une idiote pendant mes contrôle de Français, ne parvenant jamais longtemps à maintenir l'illusion.

« Vous n'auriez pas pu imaginer plus réaliste ! C'était une vraie torture ! Mais porter un nom aussi banal que Jane, non vraiment je les comprends, ça n'est pas envisageable, pas assez de challenge ! »

« On pourra regarder ensemble après notre corvée, je suis curieuse aussi ! Ici le réseau est vraiment trop mauvais... »

Un petit clin d'oeil amusé pour marquer le ton puis je replonge dans les dossiers qui avancent bien vite. L'ambiance est toujours au beau fixe et notre duo semble toujours efficace. Mais, soudain, j'entend un bruit étrange provenant de l'extérieur du bureau. Subtile, je m'imagine que ce n'est qu'un bruit de la rue et décide de ne pas le relever pour le moment. Au pire, c'est sûrement un collègue revenu chercher quelque chose ou l'équipe de garde qui est rentrée pour se prendre un café. Voire même, rien du tout, ce n'était qu'un petit bruit... N'est ce pas ?

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Let me help you × ft. Abigaël & Ladislaw

Ladislaw ne pouvait que comprendre ce que voulait dire Abigaël. Il est vrai que le changement, c’était bien, mais recommencer continuellement à zéro, ce n’était pas non plus la meilleure façon de bien vivre. Néanmoins, existait-il seulement un moyen de bien vivre ? Le garçon n’avait jamais rien eu qui le rattachait aux pays qu’il visitait, il devait simplement suivre ses parents sans jamais rien dire. Abigaël avait peut-être une famille, et quitter les siens lui était certainement difficile. Lui ne connaissait pas cela. Il souriait doucement lorsque la jeune femme expliquait la Wish List. Une liste des choses qu’il aimerait faire avant de mourir ? Non, il n’y avait pas pensé. A vrai dire, il ne se posait pas de question, il avait toujours fait ce qu’il avait envie. Il était du genre impulsif, et s’il décidait du genre au lendemain d’aller visiter l’Inde, alors, il le faisait, il n’avait pas d’attache, pas de compte à rendre. Rien ne le retenait.

“Je comprends, il est vrai que repartir à zéro n’est pas facile, cependant, vous pouvez le voir autrement, ce n’est pas repartir à zéro, mais plutôt la continuité d’un rêve que vous réalisez tout en faisant ce que vous aimez. Quant à la Wish List, je n’en ai pas vraiment besoin. Je suis quelqu’un sans attache, et impulsif, je suis capable de tout plaquer du genre au lendemain pour faire ce que je veux. Et la seule chose que je voudrais réellement, ne pourra jamais être réalisable, donc la Wish List ne serait malheureusement pas très utile. Et ce même si ma devise est que dans la vie, rien n’est impossible.”

Le jeune homme avait toujours tendance à être optimiste, pour lui, rien n’était impossible, cependant, il n’en oubliait pas non plus que tout ne pouvait pas être réalisable. Il restait conscient des choses, il ne fallait pas l’oublier. Lad’s riait faiblement à la façon dont lui répondait Abigaël, malgré lui, cela lui faisait du bien de pouvoir plaisanter avec quelqu’un. Il était plutôt du genre solitaire, alors, il n’avait pas le temps de rire. Et puis Abigaël avait l’air d’être pareil que lui.

“Bien, bien, tant mieux alors, parce que vous savez, les yeux que j’ai, peuvent être réellement un atout pour vous. Il reprenait son sérieux. La quête est noble, beaucoup plus que les pourritures qui s’occupent normalement de ses dossiers en tout cas.”

Le garçon souriait doucement en se rendant compte qu’il avait visé juste concernant James Gordon. Il écoutait la demoiselle lui parler du fait qu’elle aimait le côté tourmenté du personnage. Il se disait que s’il avait été hétérosexuel, il avait presque eu toutes ses chances avec elle. Mais, comme il était gay, même pas besoin de rester là-dessus.

“Je dois avouer que le côté homme sombre, et tourmenté est très attirant, le fait qu’il n’abandonne pas facilement, est un trait de caractère que j’apprécie également. Mais un homme trop sombre, peut devenir un homme dangereux. Je crois qu’on peut toujours le mettre sur la Wish List, parce que je ne suis pas sûr qu’un type comme lui existe dans la vraie vie.”

Ladislaw aimait se rappeler de son enfance, bien sûr, il n’avait pas toujours apprécié cette dernière, parce qu’elle n’avait pas été simple du tout pour lui, néanmoins, il aimait s’en souvenir tout de même. Il n’y avait pas que des mauvais côtés à celle-ci. Il souriait doucement à la phrase de Abigaël. Apprendre une langue n’était jamais facile, et encore moins lorsqu’on est supposé être meilleur que ses camarades. Le jeune homme riait doucement à la phrase de la jeune femme, il est clair que Jane n’offrait pas assez de challenge pour elle.

“Je suis navré que votre prénom ait été une si grande torture pour vous. Il est vrai que ce n’est jamais très facile de porter des noms imprononçable, mais en plus, de savoir parler la langue à laquelle ils viennent… Une torture… Heureusement que je ne devais pas parler Islandais à cette époque, leur prononciation était d’un complexe… Il souriait doucement. Bien sûr, je serais ravi de chercher cela avec vous.”

Le garçon restait concentré sur les dossiers, du moins, jusqu’à ce que lui aussi entende du bruit. Il fronçait les sourcils dans un premier temps. Il se demandait qui cela pouvait être. Puis, il haussait les épaules, peut-être l’homme de ménage. Il recommençait à se plonger dans les dossiers jusqu’à ce que le bruit se fasse plus insistant, il relevait son regard bleu en direction de Abigaël, comme pour lui demander sans parole, ce qu’ils faisaient. Il tentait d’analyser d’où le bruit pouvait venir, il aimait faire ça, souvent, ça lui avait sauvé la vie lors d’intervention, quand il était encore à New York.

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Ladislaw & Abi'

Let me help you.

C'était une façon de voir les choses en effet : pas un recommencement mais une continuité. Malheureusement, cette vision demandait tout de même du courage et je pense que j'avais légèrement épuisé mon cotât pour les années à venir... Les choses iraient peut-être mieux d'ici quelques années, quand j'aurai repris du poil de la bête, quand j'aurai pris assez de recul sur tout ça, quand j'aurai eu les réponses que je voulais. Quoi qu'il en soit, sa réponse m'intrigua quelque peu... Qu'il n'est pas de Wish List car il n'avait pas d'attache pouvait se comprendre mais je me demandais ce que pouvais être ce rêve irréalisable dont il venait de parler. Bien qu'il m'arrive d'être pessimiste, j'aurai tendance à penser comme lui, que rien n'est vraiment impossible. Toujours est-il que je préférais ne pas faire de commentaire, il n'avait peut-être pas envie d'en parler puisqu'il n'avait fait que l'évoquer.

« J'aime votre vision des choses, c'est peut-être un peu idéaliste mais ce n'est pas si faux. Notre destin dépend de nos choix, des moyens qu'on se donne pour accomplir les choses qui nous tiennent à coeur. Parfois c'est difficile mais rarement totalement impossible. »

Le sérieux de cette conversation fut rapidement levé par la suite. Nous semblions avoir beaucoup de choses en commun et il était agréable de se détendre un peu. Je n'avais pas vraiment eu beaucoup d'occasions de plaisanter depuis mon arrivée, entre les collègues un peu lourds et la solitude de se retrouver dans une ville inconnue... J'étais pourtant assez solitaire de nature mais il y a un temps pour tout. Heureusement que j'avais rencontré Liam et Connor assez rapidement et que le courant était bien passé presque instantanément, ils me remontaient le moral dans les moments de doutes. Et, qui sait, Lads se rajoutera peut-être à cette liste de personnes positives autour de moi ? Ça semblait bien parti même si je dois bien avouer que j'étais très sceptique vis-à-vis de sa personne au départ : Les magiciens n'avaient jamais eu une très grande place dans mon cœur.

« Il faut quand même dire qu'ils n'ont pas mis la barre très haute question noblesse ici ! Mais du coup c'est excellent pour notre égo, je me sens presque comme une super héroïne, pas vous ? »

Plaisantais-je, toujours avec un grand sourire avant de parler de mon type de figure héroïque : l'homme sombre et tourmenté qui lutte pour sa vision de la justice. Un homme qui nous ressemble, qui n'est pas parfait ni sur-puissant. Lads avait raison, trop d'obscurité pouvait mener au danger, pouvait faire passer du côté obscur de la force... Un risque oui, mais ne valait-il pas la peine d'être pris si c'était pour obtenir le bien ? Dans tous les cas, Gordon pouvait aussi être rangé dans la wish list, trop idéal pour être vrai, malgré ses défauts et malgré le danger. Je fis une moue attristée, accompagnée d'un soupir déçu. Encore un rêve inaccessible, j'allais peut-être finir au couvent finalement ?

« Une fois de plus, je crains fort que vous ayez raison, aussi bien pour le danger que pour son "inexistence" dans notre monde. Mais bon, ma mère disait toujours que chaque casserole avait son couvercle alors nous trouverons bien notre James Gordon un jour ! »

Mon sourire restait plaqué sur mes lèvres mais il disparut suite aux dernières paroles du jeune homme. Pas à cause de ce qu'il venait de dire mais à cause du bruit qui s'était fait plus persistant dehors. J'aurai voulu lui dire que j'étais heureuse de pouvoir compter sur lui dans ma quête, lui dire que j'étais heureuse d'être un peu moins seule ici mais ce bruit n'était pas normal. C'était clairement quelqu'un qui fouillait, qui renversait des choses dans une sorte de frénésie désordonnée. Pas l'équipe de ménage donc, ni même un collègue qui aurait fait des heures supplémentaires comme nous... Ni même l'équipe de nuit qui était en patrouille à l'heure actuelle. Les sourcils froncés, je lançais un regard interrogateur à Lads qui semblait tout aussi sceptique que moi. Par réflexe, je posais un doigt sur mes lèvres et sortait mon arme avec mon autre main. Il fallait être prudent, ne pas prendre de risques.

Avec la discrétion d'un chat, je m'approchais de la porte du bureau en faisant signe à Lads de se mettre dans un coin. Il n'était pas armé et serait plus en sécurité dans l'angle "mort" de la pièce, pas à l'opposé de l'ouverture mais de l'autre côté. Pas pratique pour fuir remarque... Et sans mon gilet pare-balle, j'étais vulnérable. Mais inutile de voir le mauvais côté des choses, nous pourrions aussi juste être parano... Délicatement, j'éteignais la lumière puis tournais la poignée, tous mes sens aux aguets. La personne qui était dehors ne cessait de chercher, visiblement trop occupée pour réaliser notre présence. Deux choix, l'ouverture brusque ou la délicatesse... C'était peut-être une simple erreur, mieux valait la jouer fine... J'ouvrais donc doucement la porte jusqu'à voir la personne en question, un homme inconnu, sans badge et visiblement sans arme.

« Les mains en l'air. »

Dis-je fermement, mon arme pointée sur lui. J'avais pris des cours de tir et j'étais même l'une des meilleures de ma promo. S'il bougeait de façon louche, j'étais capable de lui tirer une balle dans la main, surtout qu'il n'était pas très loin de moi. S'il refusait de coopérer, je pouvais aussi viser le genou, douloureux et efficace même si ça pourrait m'apporter quelques ennuis... Surpris, l'homme s'empara du couteau qu'il avait cachait quelque part et se mit en position de combat. Était-il donc assez bête pour croire qu'il avait la moindre chance dans cette configuration ?

« Je pense très honnêtement qu'une entrée par effraction est largement suffisante, inutile d'ajouter l'agression d'un agent à votre liste. Posez votre arme et rendez vous ! »

Ma voix était toujours ferme, plus grave que celle que Lads avait entendu depuis le départ. Mon regard ne quittaient pas l'homme qui semblait pétrifié. Allait-il lancer son couteau ? Tenter de se jeter sur moi ?

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Let me help you × ft. Abigaël & Ladislaw

Ladislaw souriait doucement à la réponse de la jeune femme, il partageait son point de vu d’une certaine manière. Son père lui avait toujours dit, qu’il fallait prendre son destin en main, parce que chacun en était maître à sa façon. C’était peut-être la seule chose vraie que son paternel avait pu lui dire. Il avait passé des heures à méditer là-dessus. Il avait bien tenté de prendre son destin en main, malheureusement ses parents l’avaient empêcher de trop s’éloigner. Il reportait son attention sur la jeune femme en souriant doucement, il haussait simplement les épaules à la dernière phrase. Il était quelqu’un de très positif en général, toutefois, il n’était pas non plus naïf au point de se bercer d’illusions.

“Chacun est maître de son destin, c’est une certitude. Je ne trouve pas que cela soit idéaliste, c’est juste la façon que j’ai à voir les choses. Si on se met des barrières pour tout, nous n’avançons plus.”

Le jeune Slone ne s’étendait pas sur la suite de la phrase, il n’avait pas très envie de parler du fait qu’il s’était toujours senti prisonnier de sa vie. C’est pourquoi, tout plaquer ne l’effrayait pas, juste pour ne plus avoir cette sensation pendant quelque temps. Le jeune homme sentait que le feeling passait plutôt bien avec Abigaël, lui-même était d’un naturel solitaire, il avait pourtant l’impression qu’avec Abigaël tout était simple, il avait rapidement remarqué qu’ils avaient de nombreux point commun. Il n’avait jamais pensé que cela arriverait, étant donné que la normalité ne faisait pas partie de son quotidien, il ne voyait pas trop comment il pouvait avoir des points communs avec quelqu’un.

“J’avoue qu’ils nous ont un peu sous-estimés quand même. Je n’aime pas tellement les super-héros, je trouve qu’ils ont des egos un peu trop grand lorsqu’ils connaissent leurs pouvoirs. Dit-il en plaisantant. Néanmoins, j’approuve le fait que ça fait du bien à nos égos, qui ne sont pas surdimensionné par rapport à nos chers collègues.”

Le jeune homme écoutait la jeune femme parler de James Gordon, il riait doucement à l’expression qu’elle employait.

“Par contre, j’avoue que même si le côté sombre est dangereux, je voudrais bien mourir en enfer, pour lui. Chaque casserole à son couvercle ? Je connaissais l’expression, trouver chaussures à son pied, mais soit, c’est original. Toutefois, je ne doute pas qu’une femme telle que vous puisse trouver l’homme qu’elle rêve. Du peu que j’ai pu voir ce soir, vous avez l’air d’avoir une personnalité en or. Une femme courageuse, avec du caractère si je ne me trompe pas, mais qui sait jouer de son charme si nécessaire, optimiste, rêveuse, mais qui garde les pieds sur terre, je suis presque sûr que beaucoup d’homme doivent tomber sous votre chemin.”

Il souriait doucement, il n’avait pas dit cela pour mettre la jeune femme mal à l’aise, néanmoins, il n’avait pas l’habitude de taire ses pensées. Réellement, si elle avait été un homme, probablement que Ladislaw serait tombé sous le charme irrémédiablement et inconditionnellement. Cependant, elle était une femme, alors, la question ne se posait toujours pas. Le jeune homme fronçait les sourcils lorsque le bruit se faisait plus persistant, toutefois, même si Abi’ lui avait conseillé de rester dans un angle mort de la pièce, il n’aimait pas particulièrement être mis de côté, il ne fallait pas oublier qu’il avait travaillé avec le FBI, il savait donc parfaitement se défendre sans arme, et plus, il était le roi de l’illusion. Il en était presque vexé.

Il suivait Abi’ discrètement, il réfléchissait à un plan qui pourrait être utile pour qu’aucun d’eux ne soit blessé, il ne savait pas ce que le type avait comme arme. Lorsqu’il vit l’homme sortir un couteau, et le pointer en leur direction, il ne put s’empêcher de froncer encore une fois les sourcils. Les gens, étaient-ils à ce point stupide ? Apparemment. Toutefois, lorsque l’homme vit Abigaël avec son pistolet, il laissait tomber le couteau pour sortir sa propre arme. Ladislaw levait les yeux au ciel.

“Encore, un putain de gars avec un problème d’égo.”

Murmure-t-il. Cependant, il n’intervenait pas, il réfléchissait toujours à quelque chose, toutefois, il ne voulait pas prendre le risque de faire blesser Abi’, ou de la faire tirer. Il analysait le type rapidement, ce gars n'hésiterai pas un seul instant à leur tirer dessus, c’était une certitude. Sa position le prouvait entièrement. Il analysait ensuite la pièce à la recherche d’un objet qui pourrait lui servir pour détourner son attention, ce qui permettrait à Abi’ de l’arrêter sans être blessée. Pour ce faire, il lui fallait se débarrasser de l’arme du gars déjà.

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Ladislaw & Abi'

Let me help you.

La conversation était agréable et la soirée bien plus sympathique que je ne l’avais d’abord envisagée. Mon collègue était en fait bien plus gentil que je ne l’avais pensé et j'étais heureuse d'avoir eu une opportunité d’apprendre à le connaître. Comme quoi il ne fallait vraiment jamais juger un livre à sa couverture… Surtout que nous semblions avoir beaucoup de points communs. Mon sourire n’avait quasiment jamais lâché mes lèvres et l’atmosphère était légère. Notre échange n’était pas vraiment très sérieux mais il n'en restait pas moins logique et intéressant. Une belle rencontre en somme. Quelque chose qui aurait peut-être pu nous mener un peu plus loin si je ne m’étais pas catégoriquement refusée de sortir avec un collègue. Je m’étais déjà faite avoir une fois, pas deux. Bon, je flirtais avec Liam, certes, mais il n'y avais pas de sentiments entre nous alors ce n’était pas pareil.

Quoi qu'il en soit, j’approuvais (une fois de plus) ses dires concernant le destin même si j'étais assez mitigée quant à la réelle signification de ce mot. Ma mère était une fervente croyante, persuadée que Dieu nous avait mis sur terre pour une raison et que nous ne pouvions qu'atteindre le but qu'il avait décidé pour nous. J'y croyais enfant, espérant être destinée à de grandes choses. Puis ma mère est morte et je me suis demandée pourquoi Dieu l'aurait mise sur terre pour la faire mourir si bêtement et sans lui avoir au moins laissé le temps de parfaire notre éducation. Sans compter que Dieu ne s'était pas contenté de nous prendre notre mère, il avait aussi prit notre père peu après et sans lui avoir laissé le temps de faire beaucoup plus. À quoi bon alors ? Non, peut-être que maman avait tort, peut-être que Dieu n'avait rien à faire dans l'histoire, peut-être même qu'il n'existait pas du tout. Après tout, pourquoi laisserait-il l'Humanité tomber aussi bas sinon ? Dans quel but ?

Mais je n'avais pas envie de me lancer dans un débat religieux, ce n'était pas mon truc. Je me contentais donc de sourire et de faire un oui de la tête enthousiaste. Et mon coéquipier du soir décida aussi de changer de sujet en revenant à nos charmants collègues qui nous avaient clairement sous-estimé et qui devaient en effet avoir un égo légèrement trop dimensionné... Sûrement d'une grandeur inversement proportionnelle à la taille de leur engin pour certains ! Une remarque que je décidais de garder pour moi même si je me doutais qu'elle ne serait pas mal prise par le jeune homme qui semblait avoir le même genre d'humour que moi. Je lui lançais donc un « Je n'aurai pas dit mieux ! » amusé avant de reprendre la conversation sur le mystérieux Jim Gordon. D'ailleurs, en vue de la réaction de Ladislaw, mes légers doutes semblaient se confirmer. Bon, au moins ça m'évitera de devoir me battre contre mon nouveau crédo concernant l'idée de ne pas sortir avec un collègue ! Une autre réflexion que je décidais de garder pour moi, de toute façon vite submergée par une légère gêne. Je n'avais pas l'habitude d'être complimentée de la sorte, surtout depuis mon arrivée ici... C'était agréable même si je n'avais jamais vraiment su comment réagir.

« C'est très gentil merci. Malheureusement, ça ne se bouscule pas au portillon... Peut-être qu'ils tombent de trop haut et se font trop mal pour venir me parler remarque ? »

Plaisantais-je, usant de l'humour comme défense face à la gêne. Je n'étais pas encore désespérée mais il est vrai que je n'avais jamais vraiment eu de chance en amour et que les choses ne semblaient pas vraiment prête à s'arranger ici. Heureusement que j'avais mon travail pour m'occuper le corps et l'esprit, ça m'évitais de trop penser à ma solitude. Qui sait, le destin finirait peut-être par mettre un homme bien sur mon chemin ? Je n'eu pas le temps d'ajouter quoi que ce soit puisqu'un bruit étrange nous fit sortir de notre petit cocon... Un homme inconnu farfouillant dans la pièce voisine. Rapidement, je me retrouvais avec mon arme pointée sur lui, prête à lui tirer dessus si les choses se compliquaient. Il était armé d'un couteau conséquent mais qui ne ferait pas le poids face à mon arme, sauf d'un point de vue légal bien sûr... Il pourrait jouer sur le fait que nous ne nous battions pas à armes égales, que j'avais usé la force de façon injustifiée. Quoi qu'il était entré par effraction dans un commissariat... Mais il fallait se méfier des avocats et de la justice. Heureusement, j'avais un témoin au cas où. Il fallait agir vite et réfléchir de façon raisonnée.

« Monsieur, je ne veux pas vous faire de mal alors posez votre arme et rendez vous. »

« Je n'ai vraiment pas envie de mettre du sang de partout pour encore me coller la femme de ménage à dos alors baissez votre arme c'est un ordre ! »

Insistais-je en levant les yeux au ciel d'un air exaspéré. Mais pas de réaction, il restait là, son arme vers moi, les yeux écarquillés comme s'il ne savait pas quoi faire ni même où il était. Peut-être la drogue ? Il était peut-être dans un mauvais trip, à peine conscient de ce qui se passait autour de lui ? Ses pupilles ne semblaient pourtant pas particulièrement dilatées... Mais il suait bien plus que de raison. Devais-je vraiment lui tirer dessus pour le faire revenir sur terre ? Je pouvais tenter de ne toucher que la lame mais la balle pourrait ricocher et nous mettre tout les deux en danger... Si au moins il avait la présence d'esprit de me sauter dessus, je pourrais le prendre au corps à corps... À moins ce que ? Soudain, je rangeais mon arme et tendais une main vers lui comme pour le calmer. Il ne réagit pas plus que cela mais c'était une tentative comme une autre.

« D'accord, on va faire ça autrement. J'ai rangé mon arme alors faites de même et nous allons discuter ok ? »

Toujours pas de réaction, je jetais un oeil par dessus mon épaule pour voir que Ladislaw n'avait pas écouté ma requête non plus... Mais c'est quoi c'est gens qui n'écoutent pas ? Enfin, il pourrait peut-être m'aider à résoudre ça sans salir la moquette ?

belle âme

Spoiler:

Let me Help you - Feat Abigaël A. Hopkins

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