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 Hey man, everywhere you roam (James)

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Rose A. O'Connell
Rose A. O'Connell
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MessageSujet: Hey man, everywhere you roam (James)   Hey man, everywhere you roam (James) EmptyDim 7 Oct - 2:15





Hey man, everywhere you roam, you demons gonna go

James & Rose

Elle aurait pu lui dire non, ce jour-là. Elle aurait pu totalement l'envoyer balader. Pourtant, ce n'était pas ce qu'elle avait fait la blonde. Elle l'avait prise dans ses bras et lui avait tout raconté. C'était le seul à savoir qu'un homme avait bafoué son corps. Le seul à savoir qu'un homme l'avait couvert de bleu pendant plusieurs mois. Bien sûr, il avait vu rouge, son grand-frère et bien que ce soit plaisant à ce qu'il soit prêt à défendre son honneur, elle ne pouvait pas le laisser se faire tuer par un type qu'elle déteste aujourd'hui. Ce type, elle le sait, il aurait pu faire du mal à toute sa famille, elle avait bien fait de fuir ce jour-là. Elle ne sait pas ce qu'elle serait devenue si elle était restée près de lui. Après, tout ce qui lui avait fait, c'était impossible d'y penser. Elle l'avait appris, lui, il avait terminé en prison, mais au final pour combien de temps ? Il pouvait revenir dans sa vie quand il franchira les portes de la liberté. Elle rêve parfois, de le voir, devant elle. La peur l'envahit, pourtant, elle a grandi, Rose. Elle n'est plus cette fille d'à peine dix-neuf ans. C'est devenu une femme. Une vraie femme qui sait parfaitement se défendre. Parfois, elle rêve de le revoir et elle rêve de lui montrer ce qu'elle aujourd'hui devenue. Ce n'est pas un secret pour personne. Elle affiche sa vie entière sur les réseaux sociaux. C'est ce qui lui fait gagner autant d'argent. Rose, elle aime avoir ce pouvoir. Bien qu'elle aime aussi sa vie plus tranquille loin des médias. La vie l'avait rattrapé, sa famille, sa mère, qui lui avait envoyé un simple message pour l'informer que son frère était sorti de l'hôpital. Un attentat, c'est ce qu'il avait subi, c'est ce qu'il avait enduré. Le plus dur, c'était sûrement le fait qu'il soit le seul survivant. Il en souffre tellement qu'il fait des crises. Tout ça, ça dépasse la blonde. Elle ne sait pas gérer les crises à part celle liée à son travail. Les relations humaines, un vrai défi. Ce n'est pas pareil avec ses fans, ce n'est qu'une façade. La vraie Rose, elle ne sait pas comment remonter le moral d'une personne qu'elle aime, alors elle utilise le cynisme et les blagues. Sa famille devait être au courant depuis le temps. Pourtant, sa mère avait insisté pour qu'elle vienne absolument voir son frère. Que pouvait-elle bien lui dire ? Que pouvait-elle bien faire ? La blonde qui n'aime pas non plus les contacts physiques, cela allait être difficile. Son frère pourrait rester ainsi longtemps si elle était la seule à s'occuper de lui. Pourquoi sa mère ne pouvait pas demander ce genre de choses à Lilas ? Sa petite sœur était beaucoup plus qualifié qu'elle. Mais non. C'est pour cela, qu'elle entre dans la battisse familiale Rose. La maison est extrêmement silencieuse lorsqu'elle rentre. Alors, Rose, elle parcourt diverses pièces, sans trouver personne. « Eh oh ! Il y a quelqu'un ? » Sérieux ? Personne ? C'était bien sa veine.


☾ anesidora


@James E. O'Connell
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James E. O'Connell
James E. O'Connell
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MessageSujet: Re: Hey man, everywhere you roam (James)   Hey man, everywhere you roam (James) EmptyDim 7 Oct - 10:23

Hey man, everywhere you roam,
Rose ✧ James
J'étais sorti de l'hôpital depuis peu, sans vraiment trop savoir pourquoi. Les médecins étaient formels : pas de séquelles physiques à part quelques cicatrices, le reste ne dépendait que de moi. Merci les gars, ça c'était une information utile... Ils étaient mignons avec leurs théories et leurs phrases rassurantes, répétant sans cesse que les crises allaient finir par se calmer, que j'allais finir par redevenir moi-même. Et en attendant je devais simplement subir ou me convertir à une religion dans l'espoir qu'une puissance supérieure arrange les choses. Dommage que mes genoux soient encore un peu douloureux, ça va retarder un peu mes prières... Pfff...

Allongé sur le lit, les mains jointes sur mon ventre, je fixais le plafond. J'avais encore eu une crise ce matin, j'avais revu la scène devant mes yeux, paralysé dans la salle de bain, les yeux grands ouverts et l'incapacité absolu de penser à autre chose. Comme si j'avais voyagé dans le temps, transporté quelques secondes avant l'explosion, tout aussi incapable d'y changer quoi que ce soit qu'à l'époque. Mes oreilles s'étaient mises à siffler et mes mains avaient commencé à trembler suffisamment pour me faire jeter ma brosse à dent dans un coin de la pièce. C'était atroce, ça me prenait n'importe quand, trop souvent. Mon cerveau était donc toujours en surchauffe, toujours aux aguets et ça m'empêchait de vivre. Même parler devenait compliquer.

Un grand soupire s'échappa de mes lèvres alors que des goûtes fraiche coulaient doucement sur mon front. Les douches froides étaient un bon allié et c'est pour cette raison que je passais le plus clair de mon temps à la maison, enfermé dans ma chambre, loin de tout et surtout de tous. Non, je ne voulais pas imposer mon état à personne. Le risque de plonger dans une crise en plein milieu d'une conversation, le risque de péter un cable pour rien à cause de cette fichue hypersensibilité... C'était comme si tous mes défauts avaient été quintuplé : j'étais plus impulsif, plus têtue, moins patient. La seule chose positive pour mon entourage est que j'étais moins bavard et donc, moins lourd. Enfin non, j'étais devenu lourd autrement.

Le plus atroce dans tout ça était l'impression de ne plus être un homme. Cette paranoia, la peur constante, ces crises qui me paralysaient... Ce n'était pas humain, JE n'étais plus humain... Une larme se mêla malgré moi aux goûtes d'eau. Il fallait que je me sorte de là, que je trouve une solution et vite. Seulement mon corps refusait de suivre, comme si les connections qui menaient à mon cerveau avaient fondues lors de l'explosion. Je me sentais impuissant, dans tous les sens du termes, et c'était bien ça le pire. Mes poings se serrèrent en même temps que mes sourcils se fronçaient. Voilà, la colère maintenant. Je n'étais plus que deux sentiments en stock : la tristesse et la colère... Et cette idée me mettait aussi en colère. Pu*ain de cercle vicieux.

Soudain, des bruits me sortirent de mes reflexions. Sûrement mes parents, je n'avais pas la moindre idée de l'heure qu'il pouvait être, inconscient même du jour. Seuls les repas me donnaient une vague notion du temps. Ma mère m'apportait gentiment un plateau à chaque fois, consciente que je ne mangerais pas et que je ne pouvais pas les rejoindre en bas. J'avais une chance monstrueuse de les avoir, même si je m'en voulais de ne pas être à la hauteur. Un sentiment de plus tiens : la culpabilité. J'étais un boulet pour eux et je n'en étais que trop conscient. Dès que j'y pensais, ça me mettais en colère et je retombais dans le cercle. Tout comme j'étais retombé dans mes pensées sans réagir davantage aux bruits de pas. Puis une voix ce fit entendre. Une voix familière qui fit repartir mon cœur en un rien de temps. C'était Rose, je ne l'avais pas revu depuis mon retour ou, du moins, pas que je me souvienne.

Notre lien avait beaucoup évolué à son retour et j'avais fait en sorte de garder le contact avec elle malgré la distance. Nous étions très proches, elle me faisait confiance et j'avais promis de la protéger quoi qu'il arrive. J'étais le seul à connaître son secret et j'avais juré que plus jamais elle ne vivrait quelque chose d'aussi pénible. Bravo James, tu vas bien pouvoir tenir ta promesse maintenant ! Qu'est ce qu'une loque peut faire face à un petit ami indigne ou violent ? Qu'est ce qu'un zombie est capable de faire ou même de dire pour l'aider si elle en avait besoin ? Rien, rien du tout et ça, c'est énervant et frustrant. Seulement, il n'est pas question que je retombe dans le cercle maintenant. Je veux la voir, lui dire que je serai là pour elle même si... Même si ce ne sera pas à effet immédiat. Puis elle ma manqué, beaucoup trop.

    « Rose ? »

Sans vraiment m'en rendre compte, je m'étais levé d'un bond, essuyant les larmes et l'eau d'un revers de la manche avant d'ouvrir la porte d'un geste un peu vif, presque désespéré. Je devais ressembler à un fantôme, pâle, les yeux cernés, encore en pyjamas... J'avais honte de moi mais je voulais vraiment la voir, j'en avais besoin. C'était égoïste en fait, lui montrer cette image de moi, lui laisser voir les dégâts, risquer une autre crise... Quel c*n ! Mais il était trop tard, elle était là, au bout du couloir, face à moi. Soudain honteux, je baissais les yeux et me frottait maladroitement l'arrière de la tête avec un sourire en coin. C'était un progrès, mon sourire n'avait pas complètement rouillé et mon cœur semblait capable de battre à un rythme plus convenable puisqu'il tapait fort dans ma poitrine.

    « Désolé... »

De quoi ? Aucune idée. D'être dans cet état, de ne pas être resté caché, de ne pas être à la hauteur, d'être idiot... Incapable d'en dire plus, je me décidais donc à faire la seule chose que j'avais vraiment envie de faire, le seul geste qui pourrait me faire du bien même si je savais que ma pauvre sœur ne serait sûrement pas du même avis. Encore une fois, j'étais égoïste mais, foutu pour foutu... Je m'avançais donc vers elle pour la prendre dans mes bras, comme pour m'assurer qu'elle soit bien réelle. Nous n'avions pas eu cette proximité depuis que j'étais allé la chercher, elle n'aimait pas le contact et j'étais assez malin (en général) pour ne pas le lui imposer. Enfin, plus maintenant qu'elle était grande, je m'en étais déjà bien assez amusé quand elle était enfant ! Qu'est ce que j'avais pu l'embêter avec ça... Je ne sais vraiment pas comment elle pouvait me supporter et je me demande vraiment si elle en sera encore capable maintenant... Je ne peux qu'espérer.

    « Tu m'as manqué. »

Dis-je simplement, les yeux fermés appréciant son odeur et le contact. Je ne restais néanmoins pas trop longtemps contre elle, ne souhaitant pas la rendre plus mal à l'aise qu'elle devait déjà l'être. Et maintenant ? Maintenant il fallait aussi que j'espère que mon cerveau se remette un peu en route pour espérer pouvoir lui en dire un peu plus... Ce n'était pas gagné mais j'étais sûr que sa présence pouvait m'aider. Mes sœurs étaient tout pour moi, je devais tout faire pour elle et ça devait commencer tout de suite. Je ne voulais pas être un boulet, ce n'était pas envisageable.
©️ nightgaunt


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Rose A. O'Connell
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MessageSujet: Re: Hey man, everywhere you roam (James)   Hey man, everywhere you roam (James) EmptySam 20 Oct - 21:56





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James & Rose

Rose elle possède quand même quatre frères, une sœur, elle a aussi une mère et bien évidemment un père est personne n'était présent dans cette fichue baraque. La plupart des enfants avaient quitté le cocon familial, mais il y avait normalement toujours quelqu'un dans cette maison. Rose elle regarde les photos, les murs, les peintures accrochées au mur, rien n'avait vraiment bougé depuis son enfance, tel un musée. Mais ça ne lui manquait pas à la blonde d'avoir quitté la maison familiale, c'était plaisant d'avoir sa propre maison. Le calme. Bien que parfois, c'était assez angoissant, sachant qu'elle avait toujours connu le bruit et l'agitation. Rose, elle entend alors un bruit en réponse à sa question. Elle croit avoir entendu son prénom. Non, elle en est sûre. La blonde, elle monte alors au premier étage, pour se retrouver en face de son frère. Il n'est pas habillé, enfin, il est en pyjama, ce qui surprend un peu la blonde. Elle hausse un sourcil, se demandant bien ce qu'elle devait lui dire. James, c'est lui brise le silence en premier en s'excusant. Maintenant, elle fronce les sourcils, se demandant bien pourquoi il s'excuse. Il s'excuse pour son look affreux ? Pour son visage bouffi ? Pour le fait qu'il n'a pas l'air de manger à sa faim ? Au moins, il n'avait pas l'air de sortir de la maison dans cette tenue. Il s'avance vers elle, Rose, elle ne bouge pas et elle se laisse prendre dans ses bras. Ce geste ça la ramène à chaque fois sur cette plage. Sur son île. Elle y retourne parfois, mais ce n'est plus pareil qu'à l'époque. Aujourd'hui les choses ont changé, elle n'est plus la même qu'à l'époque. Rose, c'est une femme qui sait se défendre aujourd'hui. Elle sait prendre soin d'elle seule et elle n'a aucunement besoin d'un homme dans sa vie pour lui dire quoi faire. Étrangement, ce contact lui fait du bien, même si elle a toujours eu horreur des effusions d'amour. Un simple câlin ne pouvait la tuer. Elle en profite, elle est heureuse de voir son frère vivant. Il n'était pas mort, il était bien là. Il n'est pas dans son état normal, mais au moins, il est vivant, c'est le plus important. Une simple phrase qui lui décroche un sourire. Son frère se détache d'elle et Rose prend le temps de l'observer pendant deux petites minutes. « Tu te préparais pour une pyjama party ? » Un regard un peu moqueur, un air d'étonnement sur le visage. C'est tout elle. Elle balaye cette situation gluante d'amour avec une petite phrase moqueuse. C'est aussi sa façon de détendre l'atmosphère. Elle ne veut pas qu'il s'excuse, surtout pas auprès d'elle. Il pouvait lui aussi être faible, il avait le droit de craquer. « Je te fais un petit-dej ? » Elle le fixe du regard. Ce ne serait certainement pas de la grande cuisine. Mais elle avait appris deux trois recettes pendant sa fugue. Il pourrait peut-être lui parler. Elle était là. Elle ne pouvait plus fuir. Elle ne pouvait plus se défiler en prétextant qu'elle avait du travail. Pourtant, ça l'angoisse, la blonde. Elle ne sait pas quoi lui dire pour le réconforter. Sans attendre la réponse du brun, la blonde elle se détourne de son frère et descend l'escalier pour se dirige vers la cuisine pour aller voir dans le frigidaire s'il y avait quelque chose qu'elle pourrait faire facilement. Au moins, elle aurait les mains occupées.


☾ anesidora


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MessageSujet: Re: Hey man, everywhere you roam (James)   Hey man, everywhere you roam (James) EmptyLun 29 Oct - 2:23

Hey man, everywhere you roam,
Rose ✧ James
Prendre ma petite sœur dans mes bras m'avait fait un bien fou. J'avais déjà retrouvé Lilas et mes parents mais ce n’était pas la même chose. Nous avions tous un lien bien particulier et le lien que je partageais avec Rose n’était pas le même que celui que j’avais avec Lilas. J'avais besoin de mes deux sœurs, comme deux parties de moi. Et c’était encore autre chose avec mes frères. J'étais d'ailleurs assez surpris qu'elle ne cherche pas à rompre le contact, elle qui était si peu tactile. Une chance car j’en avais vraiment besoin. Il m’était impossible d'avancer sans ma famille, j’en étais plus certain aujourd’hui que jamais. 

Quand notre étreinte brise, je ne sais plus trop quoi faire. Parler me coûte et je ne sais pas quoi dire, je redoute la prochaine crise comme on peut craindre la peste et je me sens tellement faible que je ne sais même pas comment je peux encore tenir sur mes jambes. Une véritable épave, un spectacle que j'aurais voulu éviter à ma famille... Paradoxe. Heureusement, Rose su exactement quoi faire avec une petite pique bien placée. Du Rose tout craché. Ça m’avait vraiment manqué. En fait, je crois que nous étions un peu pareil, légèrement handicapés des sentiments. Incapables de vraiment nous exprimer, incapables de réellement faire confiance, incapables de nous donner pleinement à quelqu’un d’autre. Elle avait une meilleure excuse que moi, je n’avais jamais eu de déception amoureuse. 

    « Tu m'as démasqué ! »

Répondis-je en levant les main avec un sourire en coin. Après coup, je réalisais que le geste avait légèrement accéléré mon rythme cardiaque. Et ce n’était pas l’effort mais ces fichues crises de paniques, réveillées par tout et n’importe quoi... Par chance, cette crise fut tuée dans l’oeuf par les paroles de Rose qui me proposait de faire le petit déjeuner. Un peu sous le choc, je n’eu pas le temps de répondre qu'elle était déjà dans l’escalier. Après quelques secondes de doute et de reprise de conscience, je me lançais à sa suite. Mon appétit n’avait pas suivi, il était sûrement mort avant que je ne sois rapatrié... Mais je ne voulais ni la contrarier ni l’inquiéter. 

Une fois dans la cuisine, je m’installe à table pendant que Rose commence à s'affairer. Elle semble aussi gênée que moi ce qui n’est pas surprenant mais qui me fait culpabiliser davantage. J'aimerai être comme avant, pouvoir plaisanter pour détendre l’atmosphère, faire le porte pour la faire rire. Je n’en suis plus capable. Les mains jointes devant moi, j’hésite à relever les yeux. Cette fois, ce n’est pas une crise que je redoute mais le silence. Perdre mes soeurs, les voir s’éloigner de moi, ce n’est pas envisageable. Je soupire discrètement, plus pour me donner du courage que pour autre chose. Il faut que je me bouge, sans cela je vais continuer à couler...

    « Et toi ? Tout va bien ? »

Ouais, pas bien brillant mais c’est le mieux que je puisse faire pour l’instant. Peut-être qu’un bon petit déjeuner me donnera un peu plus de courage ? Il faut que je m’accroche, je ne peux pas dépendre d'elles, ce sont mes petites soeurs , c’est à moi de les aider, pas le contraire. Pour elles, je déplacerai des montagnes, je pouvais bien me sortir de la du coup... Enfin j’espère. Sinon je partirai m’isoler dans un Ranch au fin fond de l'Utah, seul avec des chevaux. C’est bien aussi... Ce n'est pas la pire des fins. Mais ce n’est pas mon plan A, il faut que je me bouge !
©️ nightgaunt


Dernière édition par James E. O'Connell le Sam 17 Nov - 11:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hey man, everywhere you roam (James)   Hey man, everywhere you roam (James) EmptySam 10 Nov - 16:02





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James & Rose

Cela fait du bien de le voir. De rire avec lui. De le voir à la maison familiale et non dans un pays en guerre. Bien qu'elle ne lui eût certainement jamais dit, elle l'aimait son frère et elle n'avait pas envie qui lui arrive quelque chose. Pendant une demi-fraction de secondes, Rose, elle ne pense pas à cet accident que son frère avait subi. Il rentre dans son jeu en levant les mains et en lui répondant qu'il était démasqué. Comme si, tout ce qu'il avait pu subir avait été balayé d'un geste de bras. Mais tout redevient bien vite en place. Pour ne pas laisser le silence s'installer et pour nourrir son frère convenablement, Rose, elle lui propose un petit-déjeuner. Elle aurait peut-être dû lui dire d'enfiler autre chose qu'un pyjama pour sortir, mais l'idée de se faire prendre en photo par des paparazzis avec son frère dans cet état, ça ne l'enchantait pas vraiment. Elle n'avait pas envie que la presse fasse un gros titre sur la vie de son frère. Surtout, pas en ce moment, il ne le supporterait pas. Rose, elle jette un coup d'œil dans le frigidaire et elle réfléchit pendant un petit moment avant de se décider et de prendre une boite d'œufs dans le réfrigérateur. « Bon ça sera des œufs. » Il n'avait pas le choix. Elle ne lui laisse pas le choix. De toute manière, elle savait qu'il avait de bons petits plats en étant ici. Les œufs, c'était facile et rapide à faire et c'était nourrissant non ? La blonde, elle attrape une poêle et allume la plaque de cuisson. Elle ne fait pas vraiment attention à son frère qui s'assoit en face d'elle, tout en la regardant essayer de ne pas cramer ses œufs. Puis, elle relève les yeux sur lui lorsqu'il lui demande si elle, elle va bien. Comme-ci, elle lui avait déjà demandé s'il allait bien. Mais elle n'en avait pas le souvenir. « Oui, ça va. Comme d'habitude, je suis toujours beaucoup trop occupé par mon travail. En ce moment, je suis en train de créer ma marque de cosmétique. » Un sourire s'agrandit sur ses lèvres. Elle est fière d'elle. Elle a bossé dur pour en arriver où elle en est. Rose, elle ne regrette pas son choix de carrière. Même si ses parents avaient émis des doutes, même s'ils ne comprenaient pas tout à ce qu'elle pouvait faire au final. Même si ses fans pouvaient être parfois légèrement encombrant. Elle casse un œuf dans un bol, puis un deuxième et un troisième et touille le mélange avec une fourchette énergiquement. « Je crois que maman veut me caser aussi, elle veut absolument que je rencontre ce séduisant chirurgien. Comme-ci, je n'avais pas assez de médecins dans ma vie. » Elle lève les yeux au ciel avec une petite grimace de dégoût. Puis elle se rend compte que celui devant elle, son frère fait partie de ceux qui sont des médecins dans sa vie. « Enfin, tu vois. Je peux tolérer vos conversations, mais il ne manquerait plus que mon mari parle lui-aussi de complications et d'interventions chirurgicales. L'horreur. » Un nouveau sourire se dirige vers son frère. Elle sait qu’il pouvait tout à fait comprendre ce qu’elle voulait dire et qu’il ne se vexerait pas pour si peu. Rose, elle verse sa mixture dans la poêle et regarde le jaune de l’œuf cuire lentement. Une fois cuit, elle sépare l’omelette et glisse la moitié dans une assiette qu’elle tend à son frère. Elle n’attrape même pas d’assiette pour elle, non, elle mange directement dans la poêle chaude. Elle appuie ses coudes contre le plan de travail. Elle hésite un instant, elle ne sait pas comment lancer le sujet brûlant. « Toi, ça va ? Depuis ? Enfin… » Depuis ton accident.


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MessageSujet: Re: Hey man, everywhere you roam (James)   Hey man, everywhere you roam (James) EmptySam 17 Nov - 11:27

Hey man, everywhere you roam,
Rose ✧ James
J'avais toujours eu un problème avec l'autorité et c'est, paradoxalement, la raison pour laquelle j'étais entré dans l'armée d'ailleurs. Je n'aimais pas qu'on m'impose les choses et je pense que c'était encore pire aujourd'hui puisque je ne supportais plus grand chose. Et pourtant, j'étais presque heureux qu'elle m'impose le menu de notre petit déjeuner. Il faut dire que je n'avais plus la force de choisir quoi que ce soit non plus... Puis c'était une bonne idée des oeufs, c'était léger mais consistant, facile à manger. Avec un peu de chance ça ne me donnerait pas encore envie de vomir. Je lui répondis donc simplement avec un sourire et un haussement d'épaule se voulant enthousiaste. Même ça je ne savais plus le faire, une vraie loque... J'avais l'impression que mon corps entier était en mousse, tous mes mouvements me coûtaient et ne ressemblaient pas du tout à ce que je voulais. Mon sourire était en fait un vague tremblement de lèvres et mon enthousiasme était au mieux un spasme... Ridicule.

Heureusement, Rose s'était rapidement concentrée sur sa tâche et n'avait donc peut-être pas vraiment vu ma réaction. J'avais tellement honte de moi et je ne voulais pas qu'elle s'inquiète pour rien. Enfin pour rien... Il y avait de quoi s'inquiéter mais ça ne m'aiderait pas, ça n'aiderait personne, au contraire même. Non, il fallait de l'optimisme, de la bonne volonté et du courage, pas du pathos. En fait, je crois qu'il me faudrait une bonne quantité de baffes dans la figure histoire de me faire revenir sur terre... Quoi que ça risquait aussi de me faire replonger dans une de ces foutues crise d'angoisse... Un cercle vicieux, un cycle sans fin. Mais je n'eu pas trop le temps de m'apitoyer mentalement sur mon sort, tiré de mes pensées par la douce voix de ma sœur. J'étais heureux d'entendre sa voix, de reprendre le fil de son histoire, j'avais l'impression d'avoir des siècles de retard dans tout ça, comme si j'avais dérivé trop longtemps et trop loin...

Je l'écoutais donc avec attention, observant chacun de ses gestes comme si c'était un petit miracle. Ma tête devait être étrange quand j'y pense... Des yeux trop brillants, un air hébété, un sourire un peu tordu... Un enfant un peu débile, fasciné par la fabrique du père Noël, rêveur mais attentif. Quand elle évoque l'idée farfelue de notre mère, un rictus plutôt bien réussit m'échappa. C'était tellement maman de faire ça ! Pauvre Rose, un docteur de plus dans sa vie, ce serait quand même pas de bol ! Je secouais la tête, toujours avec mon étrange sourire, imaginant les repas de famille avec son nouveau mari chirurgien... Avec elle et Lilas à se regarder désespérées, ça pourrait être sacrément drôle en fait, mais pas pour elles !

    « Du maman tout craché ! »

Dis-je. Elle avait aussi tenté de me faire le coup avant que je n'entre officiellement dans l'armée, sans doute pour m'en dissuader d'ailleurs... Une jolie jeune femme qui faisait des études de médecine dans une autre université. La fille d'une collègue je crois... Nous avions passé une bonne soirée et une nuit plutôt mouvementé mais rien de plus, au grand désespoir de maman. Elle doit d'ailleurs être très inquiète pour moi puisqu'elle ne m'a pas encore jeté une jeune femme dessus pour tenté de me remonter le moral... Je m'attendais presque à trouver une inconnue dans ma chambre d'hôpital et puis non, toujours pas. En même temps je ne serais pas un cadeau et je ne vois même pas qui pourrait s'intéresser à moi dans mon état actuel... Je soupirais un peu malgré moi avant de perdre brièvement mon souffle à sa question. Comment je vais ? Difficile à dire, je ne pense même pas qu'il existe de mot pour décrire vraiment mon état. Mais il était impossible de laisser sa question en suspend, jamais.

    « Et bien... Je suis toujours vivant. »

Concluais-je en tentant de rendre mon sourire plus convainquant. Pas très efficace mais mieux que rien. Par chance, j'avais à présent une belle assiette sous les yeux pour me changer les idées et pour occuper un peu mon attention. Même si je n'avais pas le moindre appétit, j'attrapais ma fourchette pour prendre une belle bouchée. La chaleur me surpris un peu mais le goût me fit du bien. C'était étrange, comme si mes papilles venaient tout juste de se réveiller. Après un bref silence, beaucoup trop gênant pour nous, je relevais mes yeux vers elle, triste de nous voir ainsi mais tentant de ne rien laisser paraître.

    « C'est drôle, c'est la première fois que je n'ai pas l'impression de manger de la cendre. »

Ce n'était peut-être pas quelque chose à dire mais c'était presque sortit tout seul. C'était vrai en plus, depuis l'accident j'avais toujours eu l'impression d'avoir de la cendre dans la bouche. Je ne mangeais que de la terre et c'est peut-être pour ça que j'avais toujours la nausée et que mon appétit était en berne. Qui avait envie de manger de la boue tout le temps ? Je secouais la tête d'un air désolé.

    « Pardon, j'aurai peut-être du garder ça pour moi... Je ne sais plus trop ce que je fais en ce moment. »

Malgré la sincérité de mes dires et la tristesse concrète qu'ils reflétaient, je tentais de reprendre mon sourire, toujours avec la même maladresse. Je ne voulais pas qu'elle s'inquiète mais je n'étais pas capable de la rassurer. Je n'étais plus capable de rien et ça me désespérait vraiment de plus en plus...
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MessageSujet: Re: Hey man, everywhere you roam (James)   Hey man, everywhere you roam (James) EmptySam 1 Déc - 18:14





Hey man, everywhere you roam, you demons gonna go

James & Rose

Rose elle ne fait pas vraiment attention à son frère qui essaye de lui répondre avec une expression normale. Elle ne s'en soucie pas, bien trop absorbé par le fait de ne pas rater ses œufs. Ça serait le comble. Puis, elle en entendrait parler de cette histoire pendant plusieurs années et cela elle ne le voulait pas. Elle avait d'autres choses à faire. Comme agrandir son règne. Elle n'avait pas le temps de se faire moquer par sa famille parce qu'elle n'aurait pas su faire cuire des œufs à la poêle. Puis James avait l'air d'en avoir besoin alors elle ne voulait pas le décevoir au passage. Elle s'affaire à la cuisine, tout en racontant les exploits de sa mère, ainsi que ses exploits dans son travail. Le frangin, il réagit à la mention du type que sa mère avait essayé de lui caser. Un médecin. Une horreur, voir même un affront pour la blonde. Un rictus se pose sur les lèvres de son frère et ça fait sourire la blonde lorsqu'elle l'entend lui dire que c'était leur mère toute crachée. Elle avait certainement dû lui faire le coup à lui aussi. Rose elle termine sa cuisson et donne l'assiette à son frère. Elle espère que ce sera à son goût. Elle espère aussi qu'il pourra répondre à sa question. Comment se sentait-il ? Depuis son accident, depuis l'attentat qu'il avait vécu. Rose, elle avait vécu des événements violents, mais sur le coup son frère venait de la battre. Voir ses camarades mourir devant soi, ce ne devait pas être plaisant. C'était totalement traumatisant. Comme ce jour, où elle l'avait vu mourir sous ses yeux. Elle n'oubliera jamais, jamais, elle n'oubliera pas ses yeux sans vie. Cette balle transperçant sa poitrine lui ôtant la vie. Rose, elle sort de ses pensées morbides lorsque son frère se décide à lui répondre. Une réponse à laquelle elle ne s'attendait pas vraiment. D'ailleurs, un regard d'incompréhension se lit sur son visage pendant une petite seconde. « Ça, j'avais remarqué. » Elle baisse la tête la blonde tout en souriant. Il était bien là, elle l'avait remarqué. Elle n'avait pas été obligée de subir son enterrement. Le silence s'installe et Rose reprend sa fourchette pour reprendre une bouchée de son omelette, tout en observant du coin de l'œil son frère qui goûtait lui aussi à ce qu'elle venait de préparer. James relève ses yeux vers elle et Rose, elle plante ses yeux bleus dans les siens. Rose, elle peut paraître insensible, pourtant, ce qui lui dit, ça lui brise le cœur et en même temps elle ressent un sentiment de joie. C'est un progrès. Ce qu'elle venait de lui préparer n'avait pas ce goût de cendres, ce goût qu'il avait certainement ressenti à chaque fois qu'il avait mangée. C'était un peu comme avoir des super pouvoirs. Une petite fierté, qui fait du bien au moral. Rose, elle n'avait pas ouvert encore la bouche, son air ne laissait rien transparaître, pourtant elle secoue la tête lorsque son frère lui exprime des excuses pour ce qu'il venait de lui dire. Elle voudrait le prendre dans ses bras, pour le rassurer, lui dire qu'elle l'aime, mais ce n'était pas elle. « Heureuse de t'entendre dire que ma cuisine est bonne. » Elle rit la blonde. Surtout devant la tête de son frère qui ne savait pas vraiment comment s'exprimer. C'était un compliment comme un autre et elle les prenait tous. « Je suis vraiment heureuse que ça te plaise, tu sais ce n'est que des œufs. » Au fond d'elle, cette phrase avait une tout autre signification et elle ne savait pas vraiment si son frère avait capté le message. Je suis heureuse que tu retrouves l'appétit. Je suis heureuse que tu retrouves goût à la vie. Un sourire franc s'affiche sur ses lèvres. « Tu sais, tu peux tout me dire. Je suis assez forte pour tout entendre. » Rose, elle n'est pas en sucre. Elle a grandi, elle a changé, ce n'est plus la petite fille naïve qu'elle pouvait être à l'époque. Rose, elle peut supporter le récit de son frère. S'il voulait se confier elle serait là, elle sera toujours là, pour lui. Comme il l'avait pour elle.


☾ anesidora


@James E. O'Connell
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