Sujet: Re: sometimes a stranger can be like a friend (Mateo) Sam 1 Déc - 18:31
Veronika Faure & Mateo Vasquez Sometimes a stranger can be like a friend
Tu n’es pas vraiment connu pour ton mode de vie sain. C’est même plutôt le contraire. Tu balaies les remarques de tes potes avec un haussement d’épaules, un sourire et un « mais non, ça va ! », parce que, quand même, tu as presque 40 ans, tu connais tes limites. Ca n’empêche pas ta sœur de te regarder avec inquiétude à chaque fois que vous vous voyez. « Repose-toi un peu, tu vas te tuer un jour ! C’est plus des cernes que tu as sous les yeux, c’est le grand canyon Mateo ! » En tant que petit frère digne de ce nom, tu ne l’écoutes pas bien sûr.
Mais là…ok, t’as peut-être un peu déconné. Il est à peine 18h un jour de semaine, et ton front a probablement fusionné avec la table du café dans lequel tu t’étais installé pour bosser en début de matinée. Tu ne sais pas exactement quand est-ce que c’est arrivé, mais ce qui est sûr, c’est que tu t’es endormi à un moment. Il faut dire que ça fait bien trois jours que tu n’as pas fermé l’œil. Trois jours que tu cavales un peu partout dans la ville pour essayer de boucler un article. Et trois jours que t’as à peine mis les pieds chez toi (un de tes voisins est en plein travaux, t’as des problèmes de wi-fi, et l’appart a besoin d’un grand rangement que tu n’es pas dans l’humeur de faire).
Résultat, tel un étudiant avant des partiels, tu survis avec un mix de boissons énergisantes, trop de café, ce que t’as le temps de manger et une force de volonté qui ne peut que s’assimiler à du désespoir au point où tu en es. Un miracle que tu ne sois pas encore mort d’une crise cardiaque. La fatigue devait bien te rattraper à un moment, et elle a choisi de le faire sur ta dernière ligne droite, pendant que tu mettais les dernières touches à ton article.
C’est un gros THUMP qui te réveille en sursaut. « Ghn ? Qué ? Tu lèves les yeux pour voir le patron du café te regarder avec consternation. « Ca faisait 30 minutes que tu bougeais plus, je voulais vérifier que t’étais toujours en vie. - Merci chef, je peux te reprendre un café s’te plaît ? »
La seule réponse que tu reçois est un soupir. Mais 3 minutes plus tard et tu le vois revenir avec une tasse et un sandwich. Le regard qu’il te jette est à mi-chemin entre blasé et « je veux pas que tu t’écroules dans mon établissement donc nourris-toi ». Le sourire qui éclaire ton visage ne pourrait pas être plus brillant. Les gens sont bons, tu le sais, mais c’est agréable quand le monde te donne raison.
C’est ton sandwich à moitié entamé, que ton attention est attirée par la clochette de l’entrée, déclenchée par l’arrivée d’une jeune femme. Un regard à ta montre te confirme que le café va bientôt perdre de sa tranquillité avec la sortie des bureaux. Tu commences à ranger tes affaires dans ton sac, il est probablement temps de rentrer chez toi essayer de boucler cet article avant de dormir quinze heures d’affilée.
Ton café avalé cul sec, un billet déposé sur la table, la fin de ton sandwich en main et tu te lèves, direction la sortie. Mais ton regard est encore une fois attiré par la jeune femme de tout à l’heure. Elle fixe son verre de vin, et elle n’a pas l’air d’être au top de sa forme elle non plus. Mais là où tu émanes la fatigue, elle émane purement du spleen. Tu t’arrêtes à la porte le temps de peser le pour et le contre. Une. Deux secondes. Tu marches vers elle et tu croises les doigts pour ne pas passer pour un gros relou. C’est une belle femme, la probabilité qu’elle se fasse accoster par des gens chiants assez souvent est élevée. Mais elle semble seule et tu veux juste vérifier qu’elle n’est pas au bord du gouffre.
« Ahem…bonsoir, j’espère ne pas vous déranger. Vous aviez l’air un peu perdue dans votre verre, je voulais juste m’assurer que vous alliez bien …vous dit un mec absolument sorti de nulle part et qui tout de suite doit vous faire très bonne impression. »
Tu restes debout, à une distance respectable, et affiches un sourire chaleureux. Les gens ont tendance à bien t’aimer, ya un truc qui plaît et qui est fondamentalement peu menaçant chez toi (c’est le fait que tu fasses à peine 1m70 et que tu respires l’optimisme). Mais généralement, tu rencontres des gens quand t’es un minimum reposé et que tu ne ressembles pas à un mec qui vit dans la rue depuis une semaine. Ta dégaine actuelle étant à l’équilibre entre SDF et bobo, et à en croire le sandwich qu’on vient de t’offrir, tu penches plutôt vers le SDF.
Veronika Faure
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─ Emploi : A mi-temps dans une épicerie en bas de chez moi durant la semaine, dans un café du côté de Little Italy le week-end.
─ Études : Expulsée en dernière année à l'USNA, à cause d'une prise de coke.
Sujet: Re: sometimes a stranger can be like a friend (Mateo) Dim 2 Déc - 21:03
Veronika & Mateo
Mateo Vasquez
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Sujet: Re: sometimes a stranger can be like a friend (Mateo) Jeu 6 Déc - 21:35
Veronika Faure & Mateo Vasquez Sometimes a stranger can be like a friend
Oh, cool, elle ne t’a pas regardé de travers. Bonne nouvelle, avec ta dégaine t’étais vraiment pas sûr de ton coup. Tu n’es vraiment pas en état pour faire face à quelque conflit que ce soit. Certes, tu n’es jamais en état, mais c’est particulièrement le cas, là maintenant. Tu tiens à peine debout, et tes paupières sont si lourdes que tous les angles sont dans ton angle mort. A y réfléchir, il est probable que rentrer à vélo soit une mauvaise idée…m’enfin, ce sera un problème pour toi du futur, parce que pour l’instant, on t’invite à boire.
« J’étais bien sur le départ mais si vous ne le buvez pas, je vous prendrai ce verre avec plaisir. »
Boire n’est pas vraiment raisonnable. Parce que traverser Chicago à vélo en manquant cruellement de sommeil est déjà dangereux en soi. Traverser Chicago à vélo en manquant cruellement de sommeil ET en ayant de l’alcool dans le sang est franchement pire. Certes, ce n’est qu’un verre de vin, quel mal ça peut faire ? Mais on n’est jamais trop prudent (cf : tes angles morts actuels).
Boire n’est pas vraiment raisonnable et pourtant tu acceptes l’invitation et prends la chaise qui t’est proposée. Tu voulais vérifier si elle allait bien 30 secondes auparavant, c’est toujours le cas. Donc tu poses ton sac par terre, et tes fesses sur ce siège en récupérant rapidement le verre qui trônait seul sur cette table.
« Un café est une bonne idée pour secouer un peu vos pensées, probablement mieux que l’alcool. » Un éternel sourire sur ton visage, et tu portes le verre à tes lèvres. Ca fait longtemps que tu n’as pas bu de vin. Ce n’est pas vraiment une boisson que tu peux t’acheter. ‘Fin si, tu peux t’acheter du vin bas de gamme, mais personne ne veut se prendre une cuite avec du vin bas de gamme. Une gorgée et c’est définitivement meilleur que ce que tu as pu boire par le passé. C’est aussi un bon rappel que tu n’as la meilleure poker face du monde quand tu n’es pas en entretien, parce que certes c’est un meilleur vin, mais t’as jamais aimé ça et tu tires vites la grimace.
« Okay j’ai menti, je n’aime pas vraiment le vin, mais vous aviez l’air de vouloir vous en débarrasser. »
Les gens te croient naïf parce que t’es très optimiste et un poil idéaliste, mais tu penses avoir une bonne compréhension des gens autour de toi. Et la personne devant toi voulait sans aucun doute ne plus avoir ce verre à portée de main. Personne ne fixe aussi longtemps quelque chose de si facilement consommable si elle ne souhaite pas au fond s’en débarrasser…plus le fait qu’elle te l’ait littéralement donné…et qu’elle t’ait dit texto qu’elle ne devrait pas boire d’alcool. Ok, peut-être qu’il n’y avait pas besoin d’être un génie pour arriver à ta conclusion, mais ce qui compte c’est le résultat. Et le résultat c’est que tu lui as ôté son problème des mains.
« Qu’est-ce qui vous amène ici en semaine ? Longue journée ? J’veux dire, l’endroit est sympa mais pas si sympa au point d’y passer sa soirée. »
Veronika Faure
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Sujet: Re: sometimes a stranger can be like a friend (Mateo) Sam 8 Déc - 17:51
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Sujet: Re: sometimes a stranger can be like a friend (Mateo) Ven 21 Déc - 21:14
Veronika Faure & Mateo Vasquez Sometimes a stranger can be like a friend
Beaucoup de choses te rendent heureux. Mais parvenir à faire rire cette jeune femme qui avait l’air un peu mélancolique encore quelques instants auparavant est probablement le meilleur moment de ta journée. Certes, c’est pas comme si tu avais eu la journée la plus rayonnante de ta vie (s’endormir dans un lieu public au milieu de l’après-midi n’est pas caractéristique d’un mec qui est au top de son existence), mais elle n’était pas horrible non plus. Donc c’est un bon point. Tu balaies sa remarque (judicieuse) sur le serveur avec un haussement d’épaules, avant d’avaler cul sec le verre, de quoi horrifier n’importe quel œnologue ou amateur de vin.
« Je n’ai pas la meilleure constitution, donc j’ai tendance à m’en tenir à la bière…et le rhum pour Noël. On est puerto ricain ou on ne l’est pas je suppose. »
Tu commandes un verre de limonade en même temps qu’elle demande son café, ayant probablement déjà eu ta dose de caféine pour aujourd’hui (et pour la semaine à venir). Et vu le regard que te jette le serveur, tu ne sais pas si c’est possible de refuser de servir du café comme on refuse de servir de l’alcool à quelqu’un qui a bu un verre de trop, mais tu as l’impression que t’étais pas loin de le découvrir. Donc limonade, que tu bois avec une paille parce que tu es à un état de fatigue tel que tu ne te fais pas confiance pour boire comme un adulte (un miracle que tu n’aies pas renversé la moitié du verre de vin pour être honnête).
Tu souris lorsqu’elle dit qu’elle ne voulait pas rentrer chez elle. Le sourire compréhensif de quelqu’un qui sait que parfois, chez soi est synonyme de rien, solitude et anxiété. Pas toi, bien sûr pas toi. Tu fais partie de ces gens qui sont à l’aise même dans les pires des trous à rats. Tu as grandi dans des bases militaires, pas les endroits les plus chaleureux. Et tu vis maintenant dans un appartement des plus miteux, où l’eau chaude est un luxe et les rongeurs des locataires. Mais tu te fais de la famille et des amis partout, donc tu as l’impression d’être partout chez toi. Si c’est ton cas, tu sais bien que ça ne l’est pas pour tout le monde. Parce qu’aussi terrible que soit ton appart, tu te dis que d’autres doivent vivre le leur particulièrement mal pour vouloir quand même squatter ton canapé. Et il ne faut pas un génie pour comprendre que leur raisonnement dépasse celui du simple confort.
« Heureux de savoir que je ne suis pas de trop mauvaise compagnie, mais tout peut encore arriver. » Tu lui serres la main quand elle tend la sienne. « Enchanté. Mateo. » Et entre deux gorgées de limonade. « Oh, je fais le tour des cafés pour voir si je peux récupérer des verres gratuitement…fin de mois difficile vous savez, on fait comme on peut pour le faire passer. »
Tu fais signe vers ta dégaine d’un air blasé. Entre tes cheveux mal peignés, tes cernes et ton pull probablement pas assez chaud pour le froid hivernal qui arrive, c’est clair que tu as vu des jours meilleurs…si ce n’était pour le sourire qui finit par éclairer ton visage quand tu te mets à rire à tes bêtises, moins de trois secondes plus tard.
« Non, je m’étais calé ici en début de journée pour travailler. Le résultat est plus ou moins concluant, la fatigue a fini par me rattraper et je me suis endormi sur la table là-bas. » Tu désignes du menton le coin du café que tu viens de quitter. « Je fixe mes notes et mon écran depuis des heures. Si vous voyez une faute dans le Tribune demain et que vous reconnaissez mon nom en bas de l’article, vous saurez pourquoi. » Tu te penches, comme pour si tu faisais une confidence. « Il se trouve que trop de caféine n’est pas un si bon substitut à plusieurs nuits blanches. »
Veronika Faure
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Sujet: Re: sometimes a stranger can be like a friend (Mateo) Dim 6 Jan - 12:52
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